Les 30 ans de la journée technique du GTV Bourgogne

Nora Cesbron, praticienne hospitalière en médecine des animaux d’élevage à Oniris (Nantes), encourage les praticiens à pratiquer des échographies chez les ruminants en dehors de la reproduction. Cet examen peut être utilisé comme une vraie valeur ajoutée, pour confirmer ou affiner un diagnostic, ou encore comme une aide au pronostic. Par exemple, proposer une échographie des poumons chez un veau qui continue de tousser à la fin d’un traitement permet de se prononcer sur l’intérêt de poursuivre celui-ci. L’examen doit ainsi être ciblé, en choisissant l’organe à explorer en fonction de la clinique et en interprétant l’image en lien avec les hypothèses diagnostiques. Le vétérinaire peut réfléchir à développer ce service à l’occasion de l’investissement dans un nouvel échographe. Toutefois, un appareil dédié habituellement aux suivis de reproduction permet d’observer de nombreux organes, en modifiant les constantes (focus, gain, profondeur de l’image) et en choisissant une sonde adaptée (plus la fréquence est basse, plus la profondeur d’examen est grande). Si l’interprétation d’images cardiaques ou digestives est moins aisée, l’observation du réseau et du rumen, de la plèvre et des poumons, de l’ombilic, du foie et du rein est à la portée de tout vétérinaire motivé. Ainsi, pour Nora Cesbron, les praticiens doivent se lancer, et, pour cela, ne pas hésiter à se former et à pratiquer régulièrement.

Ateliers pratiques et actualités

Bertrand Losson, professeur de parasitologie et maladies parasitaires à l’université de Liège, a interrogé les praticiens sur leurs connaissances et leurs pratiques concernant les nématodoses et protozooses du veau de moins de six mois, avant de redonner les bases du diagnostic, du traitement et de la prévention.

Enfin, plusieurs actualités ont été présentées, notamment les résultats d’une enquête sur la tuberculose bovine en Dordogne, en Côte-d’Or et dans les Ardennes. Cette dernière révèle une insuffisance d’application par les éleveurs des mesures de protection des cheptels sains. Elle rappelle l’importance des dispositifs de biosécurité à adapter au cas par cas, comme empêcher les contacts entre troupeaux voisins de pâture ou aux points d’eau, éviter les achats à risque et limiter l’accès de la faune sauvage aux bâtiments d’élevage.

Le GTV Bourgogne a la particularité de proposer également, chaque année, des conférences sur des sujets destinés aux mixtes et aux canins. L’édition 2015 a été l’occasion de mettre les nouveaux animaux de compagnie (NAC) « à portée de tous pour demain en clientèle », grâce à Emmanuel Risi, praticien à Nantes (Loire-Atlantique) et membre du Groupe d’étude des NAC (Genac) de l’Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie (Afvac).

Cet anniversaire a par ailleurs été marqué par la distribution aux adhérents de t-shirts portant le slogan Vétérinaire, what else ?