« Le numérique apporte un beau changement »

Quelles perspectives le numérique ouvre-t-il pour les praticiens ?

Avec le numérique, la qualité des images s’améliore sans effort. Le confort de mise en œuvre rend les praticiens plus enclins à prescrire cette modalité diagnostique. Ils travaillent mieux, de manière plus complète, plus protocolaire (réalisation de plusieurs incidences, indispensables à une interprétation correcte). Le stockage des informations est moins contraignant, fini les armoires pleines de radios ! Enfin, les échanges sont facilités : la téléradiologie permet à chaque clinique « de mettre un radiologue dans son équipe ». Le numérique apporte un beau changement à la pratique vétérinaire.

Que conseilleriez-vous à un praticien prêt à passer au numérique ?

Pour choisir son matériel, j’invite à prendre conseil auprès des professionnels connus dans le monde de l’imagerie vétérinaire, et de ne pas hésiter à demander un avis auprès d’un confrère radiologue, afin d’échanger sur ses besoins. Il peut aussi être pertinent de s’informer sur le numérique grâce à des formations sur le sujet. En dernier lieu, je recommanderais de choisir des grandes marques, qui proposent un service après-vente rigoureux et, surtout, qui sont habituées à travailler avec des vétérinaires. Il faut se faire expliquer les différences de prix entre les gammes, ne pas rechercher systématiquement le produit le moins cher, mais le plus adapté à ses besoins. Il est important d’interroger les distributeurs sur l’accompagnement proposé à l’installation, sur la maintenance, sur les garanties et les dispositifs mis en place si l’appareil tombe en panne.

L’investissement dans le numérique se raisonne-t-il comme en radiographie conventionnelle ?

Passer au numérique signifie entrer dans un nouveau système, géré par des ordinateurs. Ce qui signifie que ces systèmes vont vieillir, peut-être tomber en panne et ne plus être réparables au bout d’un certain temps. Il convient donc de réapprendre la manière dont on investit en radiologie et de penser déjà comment passer au système suivant quelques années plus tard… un peu comme les téléphones portables, mais en plus cher !