« Les capacités d’analyse et de synthèse sont précieuses pour ma fonction d’élue »

Pourquoi vous êtes-vous lancée dans l’aventure « départementale » ?

Avant 2008, l’idée de faire de la politique ne m’était jamais venue à l’esprit. J’étais jusqu’alors engagée dans la vie associative, en tant que parent d’élèves, et dans une association de quartier pour la défense de l’urbanisme à Vernon, ma commune, par envie de m’investir dans la vie locale.

En 2008, le candidat socialiste [Philippe Nguyen Thanh, NDLR] a remporté la mairie à 20 voix près. Il a mis en place un nouveau plan local d’urbanisme qui a mené à la densification du centre-ville, avec la construction de résidences laides. Je me suis alors dit que si je m’étais engagée, j’aurais pu éviter cela.

En 2013, lorsque les candidats aux élections municipales ont commencé à se faire connaître, Sébastien Lecornu (Les Républicains) m’a convaincue de le suivre dans l’aventure électorale. Notre liste a remporté la mairie de Vernon en mars 2014. Étant placée à la fin de la liste, je n’étais pas éligible : je n’ai, par conséquent, pas intégré le conseil municipal. Cette aventure s’est donc terminée pour moi, jusqu’en novembre 2014. Sébastien Lecornu m’a alors proposé de repartir dans la course électorale départementale. J’ai accepté sans hésiter, car j’avais apprécié de relever le défi municipal avec lui. Je suis aujourd’hui élue du canton de Vernon, qui comprend également les communes de Giverny, Sainte-Geneviève-lès-Gasny et Gasny.

Quelles sont vos fonctions d’élue ?

Je suis conseillère départementale, membre de la commission permanente, qui règle les décisions courantes (infrastructures, routes, collèges, etc.). Je fais également partie de la septième commission, qui regroupe les affaires culturelles et sportives. Enfin, je préside la Société d’économie mixte du logement de l’Eure (Sécomile), l’un des premiers bailleurs du département, avec plus de 6 000 logements en location. Cette activité requiert beaucoup de temps, et j’ai dû me former car je ne connaissais pas ce domaine auparavant. Je travaille désormais à temps partiel chez CiToxLAB, ce qui est prévu par mon statut d’élue, et je suis également la vie municipale vernonnaise, ainsi que toutes les manifestations locales. En tant que vétérinaire, j’ai, en outre, des affinités avec le directeur du laboratoire départemental, qui est un confrère. Il m’est aussi arrivé de remplacer la vice-présidente en charge des questions agricoles au groupement de défense sanitaire de l’Eure.

En quoi votre diplôme vétérinaire constitue-t-il une ressource pour remplir vos missions de conseillère départementale ?

La formation vétérinaire nous permet de développer notre sens du relationnel, ce qui est essentiel lorsque l’on devient élu. Les capacités d’analyse et de synthèse sont également importantes. Elles se révèlent précieuses, notamment lorsque je suis amenée à me pencher sur un domaine que je ne connais pas. Je suis, grâce à cela, en mesure d’en retirer l’essentiel et capable de défendre une ligne politique face à mes interlocuteurs.