Prise en charge des masses abdominales

Du diagnostic au traitement chirurgical, résumé de quelques points forts à retenir pour une gestion optimale des complications.

Identifier l’organe atteint et faire le bilan d’extension

Lors de palpation d’une masse intra-abdominale, une échographie abdominale complète est réalisée en première intention, et des cytoponctions si cela est possible. L’échographie est peu spécifique quant à la nature de la masse. Cependant, en cas de masse hépatique de plus de 3 cm avec un épanchement, une adénomégalie et des lésions de la rate associées, il est fort probable qu’il s’agit d’une tumeur. Le bilan d’extension est réalisé par radiographie du thorax avec deux vues orthogonales au minimum. En cas d’indication chirurgicale et sur un animal stable, un scanner permet de connaître la nature de la masse s’il s’agit d’une tumeur splénique et de détecter plus finement les métastases et les adénomégalies.

Source : conférence de Guillaume Condamin.

Quelques astuces pour les chirurgies de masses abdominales

Lors de masse sur la rate, si l’animal ne présente pas d’hémoabdomen, il y a 50 % de chances que la masse soit bénigne ; s’il en présente un, il y a 80 % de risques qu’il s’agisse d’un hémangiosarcome. Lors de splénectomie, il est possible de faire des ligatures hilaires, sûres mais longues à réaliser, ou de pratiquer une exérèse rapide en quatre ligatures.

Lors d’une lobectomie hépatique, la chirurgie est plus facile si la masse se trouve sur le lobe gauche. La lobectomie droite est plus ardue à cause de la proximité de la veine cave caudale. Le scanner peut aussi orienter le chirurgien : si la masse est apicale, l’exérèse est plus aisée qu’en cas de masse hilaire. Il est possible d’extraire jusqu’à 80 % du foie sans problème. Un hépatocarcinome, même massif, est de bon pronostic s’il peut être retiré en entier.

Source : conférence de Laurent Findji.