Résidus chimiques et substances prohibées : données 2013

L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) effectue une compilation¹ des résultats de contrôles sur la présence de résidus chimiques et de contaminants effectués dans le cadre de la directive 96/23/EC pour les catégories d’animaux et de produits suivants : bovins, porcs, moutons et chèvres, chevaux, volailles, lapins, gibier d’élevage, gibier sauvage, aquaculture, lait, œufs et miel. Le nombre de contrôles à effectuer est proportionnel au nombre d’animaux abattus ou au volume produit (lait, miel), à l’exception des chevaux pour lesquels aucun minimum n’est défini réglementairement. Par exemple, le nombre de bovins contrôlés doit être au minimum égal à 0,4 % de celui des bovins abattus l’année précédente, celui des porcs et des petits ruminants devant être équivalent à 0,05 %, etc. Globalement, les États membres remplissent leurs obligations, à l’exception de la Grèce, qui, en 2013, n’a transmis un nombre adéquat de contrôles que pour le lait ; du Portugal, en dessous du seuil pour les bovins et les lapins ; et de la Hongrie, pour la volaille.

Des métaux lourds présents dans le gibier sauvage

Sur l’ensemble des cibles, 0,31 % des échantillons contrôlés dans les 28 États membres ne sont pas conformes en 2013, ce qui demeure dans la moyenne observée ces six dernières années (de 0,25 à 0,34 %) : bovins, 0,34 % ; porcs, 0,24 % ; petits ruminants, 0,34 % ; chevaux, 0,76 % ; volailles, 0,08 % ; lapins, 0,46 % ; gibier d’élevage, 0,92 % ; gibier sauvage, 7,65 % ; œufs (antibiotiques et anticoccidiens), 0,2 % ; lait, 0,2 % ; miel, 0,63 %. La moitié des échantillons de lait non conformes sont positifs pour les mycotoxines, et un quart pour des résidus d’antibiotiques. En gibier sauvage, l’essentiel des résultats de contamination concerne les métaux lourds : plomb, cadmium et mercure. Dans le miel, la plupart des non-conformités relèvent la présence d’antibactériens (19 échantillons sur les 32 non conformes) et, dans une moindre mesure, les métaux lourds (8 échantillons) : cadmium et plomb. Pour la viande de lapin, 10 échantillons sur les 13 non conformes concernent les antibiotiques. En aquaculture, 0,4 % des prélèvements ne sont pas conformes, dont plus de 60 % à cause de colorants.

Toujours un peu de chloramphénicol

Par rapport aux six années précédentes, 2013 montre un taux plus important de non-conformités pour les stilbènes (chez des bovins et des porcs, mais qui demeure globalement faible, à 0,01 %), les agents antithyroïdiens, les ß-agonistes, les carbamates et les pyréthrinoïdes, les éléments chimiques (métaux) et les mycotoxines. Une diminution de la fréquence est observée pour les colorants et les anthelminthiques, et par rapport à 2012, moins de non-conformités liées aux sédatifs sont observées en 2013. Du chloramphénicol, pourtant interdit chez les espèces de rente en Europe depuis 20 ans, a été détecté dans 23 échantillons prélevés dans dix pays différents. Les antithyroïdiens sont présents dans 0,77 % des échantillons, essentiellement le thio-uracile (lié à la consommation de rations à base de crucifères). Les stéroïdes anabolisants sont retrouvés dans plusieurs espèces (bovins, porcs, chevaux, petits ruminants), avec une plus forte fréquence chez les chevaux (1,72 %) et les petits ruminants (0,35 %). La plus grande proportion d’échantillons non conformes pour les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) s’observe chez les petits ruminants (0,63 %) et les volailles (0,27 %). Les mycotoxines sont principalement trouvées chez les bovins, les chevaux et les porcs, et dans le lait.

• 1 http://bit.ly/1MNfQnm.