CONFÉRENCE
Pratique mixte
FORMATION
Auteur(s) : Gaëlle Dennery*, Lorenza Richard**
Fonctions :
*Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire.
Article rédigé d’après une présentation faite lors des 11es journées
de la recherche avicole et palmipèdes à foie gras à Tours
(Indre-et-Loire), en mars 2015.
Un poster de sensibilisation aux bonnes pratiques de ramassage des volailles a été élaboré afin de favoriser la transmission des bonnes consignes dans le hall d’accueil des élevages. Il a été composé dans le cadre du projet Ramavol initié par la Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire (CRAPL), en collaboration avec de nombreux partenaires, et financé par la région des Pays de la Loire, grâce à un état des lieux général de ces pratiques dressé entre 2013 et 2015.
Lors d’un chantier de ramassage, des lésions engendrées par une préhension inadaptée des animaux peuvent être à l’origine d’une saisie des carcasses à l’abattoir, et la non-application des règles sanitaires peut provoquer une contamination de l’élevage ou d’autres exploitations. Afin de déterminer les points à améliorer, une enquête a été menée auprès d’environ 300 éleveurs (volailles de chair, reproductrices, pondeuses et palmipèdes à foie gras), de structures de ramassage, d’organisations de production et d’abattoirs. Elle montre que les éleveurs maîtrisent les aspects techniques lors du ramassage de volailles, mais que la gestion sanitaire peut être améliorée.
En effet, 13 % des éleveurs pensent qu’aucun risque sanitaire n’existe. De plus, seuls 39 % d’entre eux considèrent que l’application des bonnes pratiques d’hygiène relève de leur responsabilité : elle arrive en sixième position des rôles qu’ils s’attribuent. En effet, 76 % des aviculteurs ont choisi une structure de ramassage professionnelle pour la main-d’œuvre supplémentaire qu’elle représente. Ces prestataires de service sont équipés pour répondre aux exigences sanitaires, et 64 % des éleveurs voient les équipes porter des équipements de protection individuelle sur les chantiers (gants, masques et chaussures désinfectables). Cela explique le peu d’importance accordée à cet aspect par les éleveurs, qui considèrent que les ramasseurs connaissent leur métier et leur font donc confiance. Seuls 34 % d’entre eux rappellent à l’oral les consignes avant chaque ramassage, notamment dans les filières ponte et reproduction, qui font moins appel à des professionnels. De plus, les sociétés de service apprécient peu de recevoir des consignes, car elles souhaitent conserver une certaine liberté dans leur travail et leur planning, et seuls 22 % des éleveurs sont liés contractuellement à un prestataire de service.
Toutefois, d’autres employés peuvent venir sur site, et il est important que l’aviculteur s’assure que les exigences sanitaires sont suivies par chaque personne présente. De plus, le nombre de ramassages augmente les risques de contamination, mais les éleveurs s’adaptent en proposant des équipements de bioprotection. Si les équipes ne sont pas professionnelles, les éleveurs peuvent proposer des cottes, des surbottes et des charlottes. Enfin, 95 % d’entre eux mettent à disposition un lavabo et du savon, et 45 % un pédiluve.
Enfin, lors d’une infection grave avérée dans un élevage, les structures de prestation renforcent leurs pratiques de biosécurité : tenues à usage unique, nettoyage du véhicule, etc. Toutefois, les éleveurs doivent les informer auparavant de l’incident sanitaire : renforcer la communication constitue ainsi une marge de progrès importante.
La propreté des conteneurs, dont les abattoirs sont responsables, est jugée satisfaisante par 58 % des éleveurs et moyennement satisfaisante par 39 % d’entre eux (présence de plumes et de fientes, notamment).
Ainsi, éleveurs et sociétés de service sont d’accord pour s’engager dans une charte de bonnes pratiques du ramassage de volailles rappelant les engagements de chaque partie, notamment sur le plan sanitaire, qui est déployée depuis 2015. De plus, le poster permet de sensibiliser les éleveurs aux méthodes de préparation d’un chantier de ramassage. Il est disponible sur commande au tarif de 3,50 € TTC auprès de la CRAPL. Enfin, un module de formation à destination des nouveaux ramasseurs est en cours d’élaboration, afin d’adapter leurs techniques aux productions avicoles et aux points de vigilance sanitaire.
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