Béquilles, cautères et jambes de bois

Les mesures annoncées mardi par le ministre de l’Agriculture, en faveur de l’élevage et de l’agriculture, suffiront-elles à endiguer la chute de l’élevage français ? Peut-être… Le problème global ne peut trouver de solution au seul niveau national. Et l’échelon européen semble à peine plus efficace.

La Commission européenne a constaté, début janvier, un arrêt de l’érosion des cours du porc, en l’attribuant au stockage privé mis en place le 4 janvier pour une durée de cinq mois et qui faisait partie du lot de dispositions annoncées en septembre 2015. Mais que va-t-il se passer au terme de cette période ? Épineuse question !

En France, les mouvements se multiplient, les dispositifs d’aides aussi. D’une crise à l’autre, le nombre d’exploitants se réduit inexorablement, par faillites, suicides ou réorganisations.

La problématique de la compétitivité des élevages sur la scène mondiale ne peut se résoudre durablement à grands coups d’années blanches et d’aides de trésorerie. La question de la pérennité des structures vétérinaires qui dépendent de la bonne santé de l’élevage se pose également : avec moins de troupeaux, des exploitants très endettés et d’une compétitivité discutable, des partenariats durables devront être développés, dans lesquels chacun sera gagnant, afin de maintenir un élevage sain malgré les crises, et des structures vétérinaires viables.