Découvrir son profil MBTI® pour mieux se connaître - La Semaine Vétérinaire n° 1664 du 04/03/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1664 du 04/03/2016

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Auteur(s) : Hélène Rose

Savoir déceler les divers types de personnalités avec l’outil MBTI® peut se révéler utile pour développer ses compétences et évoluer dans un contexte professionnel.

Grâce au test de personnalité MBTI®, ou Myers-Briggs Type Indicator®, chacun peut prendre conscience de ses comportements préférentiels. Une meilleure connaissance de soi est utile pour interagir de manière plus fluide avec son entourage personnel et professionnel.

Depuis son développement aux États-Unis entre les années 1920 et 1960, le test de personnalité MBTI® a acquis une dimension internationale. Élaboré à partir des travaux de Carl Gustav Jung, psychiatre suisse et père de la psychologie analytique, il est à l’origine de nombreuses techniques dérivées. Il distingue seize types de personnalités, détaillant pour chacun la manière de fonctionner, de communiquer ou de réagir sous l’effet du stress, par exemple.

Principes généraux

La première étape pour identifier son type MBTI® consiste à remplir un questionnaire. Celui-ci explore les préférences de chacun autour de quatre thèmes : la relation à l’environnement, les modes de recueil d’informations et de prise de décision, et la gestion du temps et des activités (tableau ci-dessous).

L’interprétation des réponses délivre un type apparent de personnalité, comparable à un instantané de l’état d’esprit de la personne lorsqu’elle a répondu au test. Un entretien, seul ou en groupe, avec un intervenant formé au MBTI® est ensuite nécessaire afin que le participant détermine son type reconnu par le test, en identifiant lui-même ses préférences.

Des divergences peuvent exister entre le type apparent et le type reconnu. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène. En premier lieu, pour que les résultats du questionnaire soient pertinents, celui-ci doit être rempli hors de toute contrainte, en choisissant les réponses les plus conformes à ses goûts, et non celles attendues par la société ou inculquées par l’éducation (par exemple, reconnaître que l’on préfère travailler au dernier moment, plutôt que de s’organiser pour avoir fini avant la date limite). De plus, une personne traversant une période difficile de sa vie ou habituée à un cadre contraignant peut avoir du mal à identifier la façon de fonctionner qui lui est propre. La discussion avec l’intervenant permet de lever les doutes ou donne des pistes de réflexion sur lesquelles revenir à tête reposée. Valider son type peut ainsi demander quelques semaines ou bien être résolu en deux heures.

Puisqu’il est fondé sur les préférences spontanées, le type MBTI® ne se modifie pas au cours de la vie. Cependant, chacun a la possibilité de développer les compétences qui lui sont les moins naturelles, qu’il y soit forcé par des contraintes extérieures ou qu’il souhaite diversifier ses expériences. Utiliser ces comportements acquis nécessite seulement plus d’efforts, au moins au début de leur apprentissage, que pour les préférences spontanées.

Dynamique des types

Chaque type comporte une fonction dominante et une fonction auxiliaire, déterminées par la manière de recueillir les informations (S ou N, sensation ou intuition) et par celle de prendre des décisions (T ou F, pensée ou sentiment). La relation à l’environnement (E ou I, extraversion ou introversion) conditionne l’importance respective de ces deux fonctions, qui se développent dans l’enfance et à l’adolescence. Ainsi, une personne INTJ (I pour introverti et J pour jugement) et un individu ENTJ (E pour extraverti) ont en commun une dynamique NiTe (intuition introvertie, pensée extravertie). Pour la personne extravertie, la fonction dominante est la pensée, la fonction auxiliaire est la sensation, et inversement pour le sujet introverti. Toutes deux utilisent Te, la pensée extravertie (discours fondé sur la logique, recherche d’une conclusion rapide), pour communiquer avec leur entourage, qu’il soit personnel ou professionnel. Cependant, la personne qui a une préférence pour l’introversion analyse les situations tout d’abord par le prisme de son intuition et communique dans un second temps, et celle qui a une inclination pour l’extraversion réalise le processus opposé.

La fonction préférentiellement utilisée pour communiquer explique certaines difficultés à se comprendre pour deux individus dont les dynamiques sont différentes. Ainsi, une personne Te souhaitant s’entretenir avec une personne Ne (intuition extravertie, partage des vues d’ensemble, exploration de toutes les possibilités) doit veiller à ne pas clore la discussion trop rapidement, ce qui frustrerait son interlocuteur.

Les fonctions tertiaire et inférieure se développent plus tardivement, à l’âge adulte. Pour une personne INTJ, par exemple, elles sont respectivement Fi (sentiment introverti) et Se (sensation extravertie), soit les opposés des fonctions auxiliaire et dominante. La fonction inférieure, notamment, peut être source d’inconfort pour la personne mise en situation de l’utiliser. Émergeant naturellement lors de stress ou de grande fatigue, et mal maîtrisée, cette préférence s’exprime de manière maladroite. Lorsqu’elle reste faiblement développée, elle peut même constituer un frein inconscient. Maîtrisée, elle permet d’exploiter de nouvelles capacités, de progresser vers une meilleure connaissance et une acceptation de soi.

Connaître son profil MBTI® aide ainsi à mieux appréhender sa manière de fonctionner, à identifier ses comportements les plus naturels et ceux qui sont possiblement source de stress, pour les accepter et les gérer plus facilement. Au sein d’un même type, chacun peut ainsi évoluer de manière différenciée, d’autant que le MBTI® ne considère pas le vécu de la personne, ni ses valeurs. Pour les étudiants, cela se traduit par une connaissance accrue de leurs atouts, favorisant leurs interactions en équipe et leur communication vis-à-vis des clients. Toutefois, cet outil psychométrique n’est pas adapté au recrutement, la richesse d’une équipe venant de la diversité des profils qui la composent et qui lui donnent son dynamisme.

Article rédigé d’après les interventions de Christelle Fournel (enseignante-chercheuse en sciences de gestion et de management, ENVA, A 01) et de Christophe Thibierge (ESCP-Europe) à l’École nationale vétérinaire d’Alfort, fin mai 2015, dans le cadre de la chaire Alfort entreprendre, avec le mécénat de Zoetis et de Nestlé Purina.

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