INSTRUMENTS D’AUTREFOIS

La Maison de l’élevage et du charolais de Moulins-Engilbert (Nièvre) propose de découvrir l’évolution des instruments vétérinaires de 1870 à 1970. Cette exposition est l’œuvre de Michel Morice, ancien praticien rural local, qui rappelle que « Moulins-Engilbert fut, en 1983, le premier marché au cadran à vaches maigres ». Pour commencer la visite, une vitrine illustre la pratique vétérinaire de 1870 à 1900, avec les lavements, les saignées, la cautérisation, la castration, etc. « À l’époque, rappelle Michel Morice, c’est l’équin qui était l’animal noble. Jusqu’à la fin du XIX^e siècle, les vétérinaires travaillaient essentiellement pour les militaires, la classe aristocratique ou les gros fermiers. Le comte de Bouillé a créé le herd-book charolais en 1856. » L’année 1880 est, elle, marquée par l’invention du vaccin anticharbonneux, par le vétérinaire Henry Toussaint. Après-guerre arrivent les antibiotiques, les analgésiques, etc. Plusieurs vitrines matérialisent toute cette évolution, avec des seringues hydrocèles, l’aspirateur de Dieulafoy, l’écraseur de Chassaignac, les aiguilles à séton, toutes sortes de bistouris, ainsi que les cautères pour percer les abcès. « Je présente aussi les premiers embryotomes à serpettes, la transformation des seringues, une pompe à vélo et un raccord contre la fièvre vitulaire. J’ai moi-même utilisé certaines de ces techniques, comme des sondes œsophagiennes à embout spécifique. J’expose le matériel de mon beau-père, Henri Coppin (sorti de l’école de Lyon en 1943) et celui d’Aupetit, un praticien toulousain, installé ici en 1900. J’ai aussi bénéficié de prêts de la part d’autres confrères. » Soit une collection étonnante de plus de 400 objets à découvrir.

Les Étranges Instruments vétérinaires 1870-1970, du 26 mars au 1^er novembre 2016, Maison de l’élevage et du charolais, rue de la Mission à Moulins-Engilbert (Nièvre), tél. : 03 86 84 26 17.