Souple comme le roseau au vent

Ah, la flexibilité des vétérinaires ! Une qualité reconnue, appréciée, louée et… largement utilisée. Pour 2016, il va s’agir de s’adapter aux contraintes d’utilisation des antibiotiques, c’est critique. La liste des interdits et celle des précautions d’emploi sont désormais officielles, il ne reste plus qu’à persuader les bactéries de s’y plier avec docilité. Les premières pierres, stratégiques, du grand plan destiné à assurer le bien-être animal ont été posées par le ministre de l’Agriculture, qui place le vétérinaire au centre du dispositif et les services de l’État aux contrôles. Cela promet d’intéressantes discussions entre vétérinaires et propriétaires d’animaux, le bien-être des uns n’étant pas toujours évalué sur la même échelle que celui des autres.

Le mandatement dans le domaine du bien-être animal sera une des nouvelles missions confiées aux vétérinaires sanitaires. C’est une preuve de la reconnaissance de toutes les facettes de la profession et de la formation vétérinaire. « Il va y avoir diversification », dit le ministre de l’Agriculture, qui souligne ainsi la polycompétence du vétérinaire. La pérennité des visites sanitaires, une mission désormais étendue en France à toutes les filières, carnivores domestiques inclus, est garantie par la parution du règlement européen portant sur les maladies animales dans lequel elles sont inscrites, l’une des petites évolutions réglementaires auxquelles il conviendra de s’adapter. Le cadre est posé, sans flexibilité, les règlements n’offrant aucune liberté d’interprétation nationale.