Protection rapprochée

Dix ans de travaux et de discussions ont été nécessaires à l’élaboration du règlement sur les maladies animales transmissibles. Un texte qui fédère sur le même socle juridique animaux sauvages et domestiques, d’élevage ou de compagnie, terrestres et aquatiques. C’est une première, attendue pour simplifier et harmoniser la gestion des épizooties, surtout quand elles intéressent plusieurs espèces. En substance, tout est déjà quasiment en place, acté dans plusieurs directives, décisions ou règlements.

Cinq ans sont prévus avant l’application de ce texte, délai pendant lequel les pays de l’Union les moins avancés sur la voie sanitaire vont devoir rattraper les autres. Il va s’agir d’identifier, de contrôler, de structurer les filières, afin de maîtriser, de protéger, d’enregistrer tout ce qui devra l’être.

Côté français, pas d’affolement, tout – ou presque – est déjà en place. Même les filières d’animaux de compagnie sont entrées dans l’ère des visites sanitaires, restent quelques détails liés aux mouvements et l’application des règles déjà en vigueur côté commerce.

L’autorité européenne n’a pas souhaité inclure spécifiquement le bien-être animal dans un texte régissant les maladies transmissibles – sujet âprement discuté –, mais cette notion est sous-jacente dans les mesures de gestion et de biosécurité, et dans la prévention. Après tout, protéger un animal d’une maladie participe à son bien-être, n’est-ce pas ?