Bientôt des alternatives au broyage des poussins mâles ?

La plupart des producteurs d’œufs utilisent des souches de poules spécifiques, optimisées pour la ponte. Les poussins mâles de ces espèces n’étant pas adaptés pour la production de viande, de par leur croissance trop lente, ils n’ont aucune valeur économique pour les industriels et sont donc “détruits” (broyés ou gazés) juste après leur éclosion. Chaque année, en France, ils sont entre 40 millions et 50 millions à subir ce sort, tandis que les poussins femelles sont gardés. Outre-Rhin, le ministre de l’Agriculture, Christian Schmidt, a récemment avancé la fin du broyage des poussins mâles dans les couvoirs en Allemagne. En effet, une méthode mise au point par l’université de Leipzig permettrait de déterminer le sexe des gallinacés dès le troisième jour de leur développement.

La spectrométrie ou l’élevage de races mixtes

Cette technique, la spectrométrie, a pour avantage de trier les embryons avant leur éclosion. Le repérage des mâles avant éclosion ne coûterait que 1 à 2 centimes d’euros par œuf.

En France, une entreprise, initialement spécialisée dans la sous-traitance électronique dans l’aviation et l’armement, s’est également lancée dans la spectrométrie. Ainsi, depuis trois ans, Tronico travaille sur cette technologie.

De son côté, Compassion in World Farming (CIWF), une organisation internationale dédiée au bien-être des animaux de ferme, préconise l’élevage de races mixtes, à croissance lente, qui permettrait aux mâles d’intégrer la filière viande au lieu d’être broyés ou gazés dès leur premier jour de vie.