115 bougies pour le laboratoire de santé animale de Maisons-Alfort

Qu’ont en commun la fièvre catarrhale ovine, la fièvre aphteuse, la tuberculose, les maladies animales émergentes et autres zoonoses parasitaires, pour ne citer que ces exemples ? Ce sont tous des sujets de travaux et de recherches du laboratoire de santé animale de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), situé à Maisons-Alfort (Val-de-Marne).

Un acteur incontournable en infectiologie vétérinaire

Ce “jeune” acteur de la santé animale a été créé en 1901. Il s’agissait alors du premier laboratoire de recherche, dans le monde, dédié aux maladies infectieuses animales.

Depuis, ses activités se sont étendues. Il est désormais mandaté au niveau international comme laboratoire de référence de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour les brucelloses, la tuberculose bovine, les orbivirus des cervidés et la fièvre aphteuse. Au niveau européen, il est laboratoire de référence pour les brucelloses et pilote un mandat avec le laboratoire Anses de Dozulé (Calvados) pour les maladies équines. Enfin, au niveau national, il exerce la fonction de laboratoire de référence pour la brucellose, le charbon bactéridien, la chlamydiose aviaire, la morve, la tuberculose, la tularémie, la fièvre aphteuse, la maladie vésiculeuse du porc, la peste équine et les parasites transmis par les aliments. Il est également centre collaborateur pour l’OIE depuis 2014 en ce qui concerne les parasites zoonotiques transmis par les aliments, pour la région Europe. De nombreux partenariats sont effectués avec des laboratoires de recherche et des universités internationales (Chine, Mexique, Espagne, États-Unis, etc.).

Émergences et maladies historiques

Environ 120 personnes travaillent au laboratoire, réunies au sein de quatre unités distinctes : virologie, bactériologie, parasitologie et épidémiologie. Deux unités mixtes de recherche (Anses, Institut national de la recherche agronomique, École nationale vétérinaire d’Alfort), y sont représentées, l’une en virologie, l’autre en biologie moléculaire et immunologie parasitaires, et partagent les installations avec plusieurs unités sous contrat Anses (USC). Le laboratoire s’est doté d’un nouveau bâtiment qui vient d’être terminé et ouvrira bientôt. Mitoyen avec la nouvelle installation dédiée à la fièvre aphteuse, il est destiné aux recherches sur les maladies vectorielles (il sera possible, entre autres, d’y élever des insectes vecteurs).
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