Motiver (és)

Alors que des manifestants battaient le pavé nantais, en début de semaine, les praticiens ruraux tenaient congrès non loin de là, quelques jours plus tard. Ces derniers auraient eu toutefois matière à protester au regard du rapport du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) sur la fixation des tarifs, dont les résultats viennent d’être dévoilés¹. Le ministre de l’Agriculture promet une stratégie d’harmonisation des tarifications de la prophylaxie et des activités sanitaires. Une rénovation urgente, car, côté chiffres, en prophylaxie, les seuils de rémunération se situent en dessous des niveaux de rentabilité dans plusieurs départements, les tarifs varient beaucoup entre les uns et les autres et ils restent souvent inférieurs à ceux de la police sanitaire. Des conditions comptables délétères qui pèsent sur la motivation des confrères.

À l’avenir, une fixation des tarifs au plan national est recommandée. Une stratégie annoncée ce 12 mai, lors de la journée organisée par le Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL) au ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt. L’ambition était d’examiner l’attractivité de la pratique rurale dans les territoires pour préparer des solutions concrètes et aller de l’avant. Rénover les missions sanitaires historiques est une attente forte de la profession. Le ministre de l’Agriculture vise ainsi l’apaisement avec la mise en place de deux groupes de travail sur le réseau vétérinaire, les productions animales et la modernisation du partenariat entre l’État et les vétérinaires sanitaires. Ce rendez-vous a été aussi l’occasion, pour lui, de réaffirmer l’enjeu de la profession sur le plan territorial. Une impulsion étatique est, en effet, attendue pour remotiver les troupes. ●

¹ Lire pages 10, 11 et 34 de ce numéro.