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Auteur(s) : MARINE NEVEUX
La journée du 31 mai dédiée à la gestion d’animalerie de laboratoire a été l’occasion de rappeler les modalités d’accréditation Aaalac.
L’Association française des sciences et techniques de l’animal de laboratoire (Afstal), sous l’impulsion d’Emmanuel Gomas et de Marie-Laure Cortes-Dubly, ont organisé, le 31 mai, à Paris, cette journée de formation destinée aux responsables d’animalerie. Ces derniers ont « un rôle complexe, par la diversité de leurs fonctions : suivi du budget, de la comptabilité analytique, maîtrise des gestes techniques, gestion des élevages, etc. Il y a ainsi une vraie professionnalisation, explique le président de l’Afstal, Sébastien Paturance, en préambule de la journée. Et l’aspect managérial concerne aussi bien le personnel de l’animalerie, les chercheurs et la réglementation que le respect du bien-être animal ».
Plusieurs vétérinaires engagés dans cette thématique sont intervenus au cours de la journée : Delphine Bouard (L 03, consultante en chirurgie expérimentale), Marie-Laure Cortes-Dubly (A 07, Merial), Virginie Dangles-Marie (A 96, Institut Curie), Maëlle Le Pottier (L 06, université de Genève), Marie Liabeuf (A 04, université de Nantes) et Samuel Vidal (L 94, VetAgro Sup). En effet, la profession vétérinaire est souvent impliquée dans la gestion des animaleries, d’autant plus avec la “nouvelle” réglementation de 2013, qui rend obligatoire la désignation d’un vétérinaire dans chaque établissement d’expérimentation animale.
Virginie Dangles-Marie, vétérinaire-conseil à l’animalerie de l’Institut Curie, a précisé que ce centre de recherche dispose de deux sites d’activité, Paris et Orsay (Essonne). Plusieurs animaleries sont donc associées à 14 unités de recherche. Les rôles du responsable de l’animalerie sont multiples, comme en témoigne notre consœur : hébergement des animaux, suivi d’élevage, aide à l’expérimentation et au chercheur (design expérimental), gestion des animaux (sanitaire, suivi de la génétique, éthique et bien-être), renouvellement de l’agrément, suivi des compétences, autorisation de projets, ingestion des médicaments, hygiène et sécurité. Sans oublier le management du personnel et la gestion financière de la plateforme.
Mener l’activité d’une animalerie nécessite non seulement de gérer le quotidien, mais aussi d’anticiper l’évolution de la structure, d’appuyer les demandes budgétaires auprès de la direction et de conduire une politique de restructuration.
Samuel Vidal a exposé la manière de concilier 3R1, qualité scientifique et gestion financière. Il a abordé l’apport de la démarche d’accréditation par l’Aaalac2, sur laquelle il travaille actuellement pour l’Institut Claude-Bourgelat-Biovivo (à VetAgro Sup). Ce plateau technique dispose de 18 sites d’animalerie, pouvant utiliser des porcs, des petits ruminants, des carnivores, des lapins ou des rongeurs. Ses clients sont les unités de recherche de VetAgro Sup, des universités, des hôpitaux et les entreprises de biotechnologie.
La performance d’une entité de recherche animale repose sur plusieurs critères : « Le premier est la santé et le bien-être des animaux », explique Samuel Vidal. Sont aussi pris en compte « les 3R, la santé du personnel et le bien-être au travail, la qualité et la fiabilité des résultats expérimentaux, la rentabilité ». L’Aaalac est une association internationale qui aide les laboratoires dans le pilotage de leur activité et met en avant, entre autres critères d’appréciation, la qualité des soins vétérinaires.
La première étape d’une accréditation par l’Aaalac est l’autoévaluation. La seconde est la visite de l’association, qui consiste en l’inspection des locaux et l’analyse des documents, tels que les procédures, les comptes rendus du comité d’éthique et de la structure en charge du bien-être animal, les dossiers de formation et la maintenance. Les points et les thèmes abordés lors de cette évaluation sont multiples et concernent aussi bien la gouvernance que le programme de formation et de qualification du personnel par rapport aux tâches fournies (avec une exigence élevée sur le positionnement des vétérinaires). D’autres questions portent sur l’hygiène et la sécurité, la médecine du travail et la sûreté (système de lanceur d’alertes). «
Le fonctionnement du comité d’éthique doit être développé
.
Celui-ci doit prendre en compte et évaluer la qualité des méthodes comme l’euthanasie, les moyens de restriction de liberté, les mises à jeun et les chirurgies simples ou multiples en intégrant leur impact sur le bien-être animal
», conclut notre confrère.
•
1 Remplacer, réduire, raffiner.
2 Association for Assessment and Accreditation of Laboratory Animal Care.
L’AFSTAL
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