CONFÉRENCE
PRATIQUE MIXTE
Auteur(s) : MARINE NEVEUX
Dans l’espèce équine, la réflexion progresse sur l’encadrement de l’utilisation des cellules souches et des dérivés sanguins. Les thérapies régénératives ont en effet un intérêt croissant et sont souvent utilisées pour soigner différentes affections, notamment tendineuses. Ce sont des médicaments vétérinaires, et leur utilisation reste un acte vétérinaire. La réglementation se précise avec une réflexion collective de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (Anses) et des sociétés techniques vétérinaires.
Dans le domaine humain, les cellules souches sont de vrais médicaments, qui nécessitent une autorisation de mise sur le marché (AMM). La première AMM obtenue l’avait été dans le cadre de l’utilisation des cellules souches pour les grands brûlés.
Les cellules souches mésenchymateuses (CSM) ont une activité sur l’immunité, un effet immunomodulateur. Elles n’expriment pas le complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) de classe 2, elles sont dites naïves.
Ces cellules ont des activités immunosuppressives qui passent par l’expression d’un certain nombre de facteurs. Elles peuvent avoir des propriétés immunomodulatrices et antiseptiques, car les facteurs agissent sur les macrophages en leur faisant sécréter de l’interleukine 10 (IL-10). Ces cellules peuvent sécréter un antagoniste de l’IL-1 récepteur et inhiber la sécrétion de tumor necrosis factor-a (TNF-a) par les macrophages.
Chez l’homme, l’utilisation des cellules souches a pris une ampleur croissante. Une augmentation des essais cliniques en phases 2 et 3 est par ailleurs constatée dans des domaines tels que la locomotion, les pathologies vasculaires et les maladies auto-immunes.
Cette activité, très réglementée, exige un procédé reproductible de production. Une AMM, un contrôle de la qualité, la définition des points critiques de sécurité, in process et en fin de culture sont obligatoires.
Les points critiques essentiels, qui freinent l’utilisation optimale de ces cellules, concernent leur inégalité sur le plan fonctionnel. Avec différents donneurs et des sources multiples, l’expression des cellules diffère. La variabilité est interindividuelle : l’effet immunosuppresseur des cellules souches fluctue selon les individus.
La cellule souche est très “plastique” : injectée dans un environnement septique, elle devient pro-inflammatoire, tandis qu’elle se polarise en cellule anti-inflammatoire dans un contexte inflammatoire.
L’injection, immédiatement après le processus de décongélation, de cellules fraîches ayant été congelées n’est pas préconisée. Il convient en effet de les remettre en culture avant l’injection pour leur faire retrouver leur capacité.
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POINTS À RETENIR
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