Appel à projets de recherche pour l’apiculture - La Semaine Vétérinaire n° 1683 du 12/07/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1683 du 12/07/2016

PROGRAMME COMMUNAUTAIRE

PRATIQUE MIXTE

L'ACTU

Auteur(s) : NATHALIE DEVOS 

Cet appel à projets couvre la période s’étalant du 1 er août 2017 au 31 juillet 2019, mais les lettres d’intention et la réception des dossiers complets ont pour dates butoirs octobre et décembre 2016.

Un communiqué de FranceAgriMer, en date du 5 juillet dernier, fait état d’un appel à projets de recherche (APR) afin de répondre aux objectifs du programme national et de susciter des projets de recherche appliquée dans le secteur de l’apiculture. FranceAgriMer rappelle dans un premier temps « qu’en 2015, l’apiculture française comptait environ 42 000 apiculteurs, pour une production de miel estimée à 18 000 tonnes environ. La production française est parvenue à peine à satisfaire 30 % de la consommation nationale en 2014, estimée à 42 700 tonnes. Les importations sont donc nombreuses, principalement en provenance d’Espagne, de Chine, d’Alle magne, d’Ukraine, de Hongrie ». La production française d’essaims et de reines ne permet pas de satisfaire la demande, et les importations d’abeilles en provenance d’autres pays, européens ou pas, sont nombreuses (FranceAgriMer souligne par ailleurs que la qualité sanitaire de telles importations est difficilement contrôlable).

En outre, les apiculteurs sont soumis depuis plusieurs années à de fortes pertes de cheptel, dont les causes sont multiples : appauvrissement des paysages et des cultures, produits phytosanitaires, prédateurs, parasites, bactéries ou virus, etc.

Or, insistent les experts, l’apiculture joue trois rôles essentiels pour l’homme : les abeilles fabriquent du miel (et autres produits de la ruche), elles assurent une mission de pollinisation nécessaire pour la production de nombreuses cultures et elles jouent un rôle de bio-indicateur précoce des atteintes à la qualité environnementale et à la biodiversité.

Les conditions de participation

C’est pourquoi, partant de ce constat, les professionnels et l’administration, réunis au sein du comité apicole de FranceAgriMer, ont élaboré un plan stratégique de la filière apicole, décliné en objectifs stratégiques. Parmi eux figure la nécessité d’augmenter le cheptel apicole, d’identifier et de valoriser les produits de la ruche français, de continuer à disposer de nouvelles connaissances dans des disciplines scientifiques variées et donc de mener des programmes de recherche appliquée novateurs et directement applicables par les apiculteurs, notamment avec le concours de l’Institut technique et scientifique de l’apiculture et de la pollinisation (Itsap).

Un intérêt particulier est accordé aux sujets permettant, à leur terme, une application directe chez les apiculteurs et montrant une amélioration des conditions de production.

Varroa, modes de fonctionnement des colonies d’abeilles, alimentation et pollinisation revêtent une importance particulière pour le comité apicole des thématiques couvertes par l’APR.

Les programmes présentant une coopération entre différents organismes de l’Union européenne seront prioritaires, précise FranceAgriMer.

Les dates limites de dépôt des lettres d’intention et des projets complets sont fixées respectivement au 15 octobre et au 30 décembre 2016. Les projets doivent être envoyés par courriel à : johann.gremont@agriculture.gouv.fr et à vanessa.lauge@franceagrimer.fr.

Source : FranceAgriMer, 5 juillet 2016.

Pour en savoir plus : bit.ly/29zrkzU.

CHIFFRES CLÉS

L’apiculture française est caractérisée par des acteurs de statuts très divers. Ainsi, les apiculteurs de loisir (moins de 50 ruches) représentent 91 % des apiculteurs et 23 % de la production française de miel ; les apiculteurs pluri-actifs (de 51 à 150 ruches) représentent 4 % des apiculteurs et 12 % de la production de miel. Enfin, les apiculteurs professionnels (plus de 151 ruches) représentent 4 % des apiculteurs et 65 % de la production de miel.

Source : FranceAgriMer.
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