Pratiquez-vous la dégressivité du tarif des actes en fonction de leur nombre ? - La Semaine Vétérinaire n° 1686 du 07/09/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1686 du 07/09/2016

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Auteur(s) : PROPOS RECUEILLIS PAR  SERGE TROUILLET  

SOUS RÉSERVE DE NE PAS DÉVALORISER NOS ACTES

Nous ne pratiquons pas la dégressivité sur ce que nous achetons et revendons ensuite. Donc ni sur les médicaments ni sur les produits alimentaires. La seule que nous ayons mise en place concerne les actes. Cela vaut pour les associations de sauvegarde des animaux avec lesquelles nous travaillons et que nous estimons raisonnables dans ce qu’elles font. Notre réduction de 25 % sur l’ensemble des actes n’est pas liée à leur nombre ni à une volonté de fidélisation, mais tient du registre social : c’est notre contribution à leur travail. Pour les éleveurs, nous ne faisons pas de différence avec les particuliers multipossesseurs. Nous accordons 40 % de réduction sur la vaccination et le puçage d’une portée. Nous récompensons ensuite la fidélité de notre clientèle pour les rappels de vaccins. Nous pouvons le faire également pour une stérilisation de plusieurs animaux. Cela va de 10 à 20 % et se justifie par le temps gagné sur l’accueil, le raccompagnement après la consultation, l’optimisation des précautions d’hygiène pour des animaux qui se côtoient tous les jours. Mais cette dégressivité ne peut en aucune façon être associée à une dévalorisation de notre travail, qui reste le même en toutes circonstances.

Ingrid Steyns (Liège 2002)

NOTRE CLIENTÈLE NE S’Y PRÊTE PAS TROP

Nous n’avons pas beaucoup d’occasions, en équine, de mettre en œuvre la dégressivité. Cependant, nous la proposons quelquefois pour des effectifs de plus de 15 chevaux dans le cadre de la médecine préventive (vaccins, vermifuges, nivellements dentaires). Dès lors que le cheval n’est pas un animal de compagnie détenu par le propriétaire chez lui, qu’il vit au sein d’une écurie impliquant de multiples propriétaires, il est difficile de l’envisager. Nous voyons rarement le payeur lorsque nous intervenons ! La seule possibilité de le faire est de facturer au seul tenancier de l’écurie, à charge pour lui de refacturer ensuite à tous les propriétaires. Et à condition qu’il dispose d’une trésorerie pour cela… Beaucoup de conditions à réunir, souvent trop ! Certains clients, toutefois, possèdent des effectifs importants, en particulier les éleveurs. Nous ne pratiquons pas de tarifs dégressifs, mais nous pouvons leur proposer une remise fixe sur les actes et les médicaments, sous réserve qu’ils acceptent d’être prélevés à 30 jours fin de mois. Dans un milieu souvent caractérisé par le manque de trésorerie, cela nous permet de stabiliser la nôtre.

Louis-Marie Desmaizières (L 97)

UNE DÉGRESSIVITÉ MULTIFORME

Notre activité est mixte : 60 % en rurale et le reste en canine. Dans les deux cas, nous pratiquons le tarif dégressif. Depuis sept ou huit ans, en rurale, nous avons articulé notre tarification en échographie de deux façons : nous avons un volet horaire, qui incite l’éleveur à s’organiser pour que l’opération collective soit le plus rapide, et un forfait par animal, plus intéressant à partir de dix unités. La compréhension de cette tarification n’a pas toujours été immédiate chez certains éleveurs, mais tous ont vu le parti à tirer du regroupement de leurs animaux par lots pour nous faciliter le travail. Par ailleurs, concernant les interventions obstétricales, nous proposons la gratuité de la 11e césarienne pour dix réalisées pendant la saison de vêlage. L’opération est en effet courante en charolais. Nous avons également établi une dégressivité de nos tarifs en canine. Pour la vaccination et la stérilisation, nous avons mis en place, depuis quelques années, une déclinaison “famille nombreuse” : le tarif pour animal unique, celui pour deux animaux, puis la tranche trois à cinq, enfin celle de six à 20 pour laquelle nous avons aussi des clients.

Jean-Marie Delecluse (Liège 81)
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