La clinique de Pleaux fait peau neuve

Pleaux (environ 1 500 habitants) est une commune située sur la Méridienne verte, à l’ouest du département. Bordée au sud par la Maronne, un affluent de la Dordogne, elle est la plus vaste du Cantal (92 km² contre seulement 105 à Paris). Les cliniques vétérinaires les plus proches sont à Mauriac au nord-est (20 km), Laroquebrou au sud (25 km) et Argentat à l’ouest (30 km). Dans cette région d’élevage, le travail ne manque pas pour les vétérinaires. « Notre activité est à 75 % rurale et à 25 % canine. Notre clientèle en bovin allaitant se répartit pour une moitié dans le Cantal, plutôt en salers, et pour l’autre dans le département voisin de la Corrèze, plutôt en limousine. Nous avons encore 35 % de notre clientèle bovine en laitier, principalement dans le Cantal avec l’appellation d’origine protégée (AOP) Cantal », explique Clément Maizel, l’un des associés de la clinique pleaudienne. La proximité du clos d’équarrissage de Cros-de-Montvert, où sont pratiquées les autopsies pour l’ensemble du département, procure également une activité quotidienne, notamment l’été en raison des orages, chaque fois qu’un animal est suspect de fulguration.

750 000 € d’investissement

Les anciens locaux de la clinique, dans le bourg, étaient devenus bien trop petits. Ils avaient 35 ans et n’avaient été conçus que pour deux ou trois vétérinaires au maximum. « Nous sommes actuellement six vétérinaires pour cinq équivalents temps plein, et trois ASV. Nous manquions de place. L’augmentation de l’activité canine rendait indispensable d’avoir deux salles de consultation ; le développement des examens complémentaires telle l’échographie nous le commandait également. De plus, nous opérons de plus en plus de veaux, il nous fallait un lieu dédié pour cela. Enfin, le parking débordait chaque début d’après-midi et il n’y avait pas d’accessibilité pour les handicapés », autant de raisons justifiant, pour Clément Maizel, l’installation de la nouvelle clinique dans la zone artisanale à la sortie du village, avec dorénavant 450 m² pour la partie réservée aux soins vétérinaires.

C’était en octobre dernier, après 15 mois de travaux et un investissement de750 000 €. L’occasion de renouveler l’équipement, de le compléter avec, par exemple, l’installation d’un réseau d’oxygène médical dans les espaces de soins canins, et de mettre la salle de radiographie aux normes. Enfin, un projet de cage de contention dans le grand hall de rurale, pour réaliser des interventions sur des bovins debout, est à l’étude.

Une équipe à renforcer

Des conditions de travail parfaites pour une jeune équipe de vétérinaires, le plus âgé ayant 42 ans… et pourtant, encore insuffisantes pour convaincre aujourd’hui celle ou celui qui voudra la compléter ! « Nous avons un logement de 50 m ² pour l’accueillir le temps qu’il faudra, et notre fonctionnement est très soup le, fait valoir Clément Maizel. Nous faisons même de l’association à temps partiel. Nous avons décidé que chaque associé est propriétaire de parts sociales proportionnellement à son temps de travail. Avec cette modularité, sur les cinq associés, deux sont à temps plein, deux à trois-quarts temps et un à mi-temps. Il nous faut six équivalents temps plein pour être bien et nous n’en avons que cinq. Il nous manque donc quelqu’un… »
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