Les actualités en médecine interne lors du dernier congrès de l’Ecvim - La Semaine Vétérinaire n° 1688 du 20/09/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1688 du 20/09/2016

CONGRÈS

PRATIQUE CANINE

L'ACTU

Auteur(s) : RODOLFO OLIVEIRA LEAL 

Parmi les sujets abordés lors de la rencontre organisée par le Collège européen de médecine interne, début septembre : des pistes pour développer de nouveaux tests diagnostiques lors de maladie infectieuse, des alternatives au traitement traditionnel de l’asthme félin ou l’intérêt de la chirurgie lors d’acromégalie féline.

Spécialistes, résidents et vétérinaires avec un intérêt particulier pour la médecine interne se sont retrouvés à Göteborg (Suède), du 8 au 10 septembre, pour assister au congrès annuel du Collège européen de médecine interne (Ecvim). Plusieurs travaux de recherche sur les maladies infectieuses ont été présentés. Une étude effectuée en Suisse chez des animaux sains conclut que la vaccination contre la leptospirose peut donner un test sérologique positif au-delà de 16 semaines postvaccination. Une autre décrit la problématique des saignements spontanés lors d’angiostrongylose chez le chien. Bien que la cause soit incertaine, une thrombopénie, une thrombopathie, un défaut en facteurs de coagulation ou une hyperfibrinolyse peuvent être impliqués. Ainsi, l’angiostrongylose doit faire partie du diagnostic différentiel lors d’épistaxis ou de saignement d’origine indéterminée chez le chien. Une étude développée aux États-Unis décrit la possibilité de quantifier des toxines de Clostridium perfringens, qui semblent entraîner un syndrome de diarrhée hémorragique chez le chien. Dans le futur, la possibilité de dosage de ces substances permettra de mieux identifier l’origine de cette maladie et de cibler le traitement. Le rôle du circovirus lors de diarrhée hémorragique chez cette espèce a aussi été présenté. Selon des résultats de recherches effectuées en Allemagne, les chiens sains peuvent excréter ce virus. S’il ne semble pas être une cause primaire de diarrhée hémorragique, il peut aggraver les signes cliniques et accentuer la mortalité chez les sujets atteints d’une autre affection virale digestive, telle que la parvovirose.

Des nouveautés pour l’asthme félin

L’approche thérapeutique actuelle de l’asthme félin (réaction allergique de type I, caractérisée par une inflammation éosinophilique des voies bronchiques, une hypersécrétion de mucus, une bronchoconstriction et un remodelage des voies aériennes) passe par la gestion de l’environnement (éviter la fumée, les parfums, les aérosols, etc.), les glucocorticoïdes et les bronchodilatateurs. De nouvelles options ont été mises en avant pendant le congrès. Une supplémentation diététique en acides gras oméga 3 et en lutéoline (antioxydant) semble ainsi réduire la réactivité des voies aériennes (mais ne suffit pas seule à équilibrer la maladie). La ciclosporine diminue l’hyperréactivité bronchique et le remodelage des voies respiratoires. L’immunothérapie spécifique semble efficace en diminuant l’inflammation éosinophilique. Lors d’asthme, le récepteur c-Kit semble être associé à une prolifération et à une dégranulation des mastocytes et des éosinophiles. Les inhibiteurs de la tyrosine kinase semblent donc prometteurs dans cette indication. Son efficacité est prouvée dans des modèles expérimentaux, mais sa toxicité n’est pas négligeable et mérite des investigations plus précises. Les cellules souches, utilisées en médecine humaine lors de pneumopathies chroniques, montrent, dans une étude pilote fondée sur un modèle expérimental d’asthme félin, une diminution du remodelage des voies aériennes (mais aucun effet sur l’inflammation ou l’hyperréactivité bronchique).

Acromégalie et hypophysectomie

L’acromégalie, résultant d’un excès de production d’hormone de croissance par une tumeur hypophysaire, est une cause d’insulinorésistance chez le chat. L’hypophysectomie est considérée comme le traitement de choix. La mortalité péri- et postopératoire de cette intervention au Royal Vet College de Londres est de 14 %, pourcentage raisonnable par rapport aux autres modalités thérapeutiques. Pour les propriétaires non interventionnistes, le pasiréotide est une alternative, mais son coût reste particulièrement élevé. Cette molécule se lie à des récepteurs tumoraux spécifiques et induit une suppression de l’hormone de croissance (GH) et de l’insulin-like growth factor 1 (IGF1) chez les chats diabétiques avec hypersomatotropisme.

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