La fusion entre Bayer et Monsanto pourra-t-elle rimer avec qualité de vie ?

Une opération financière qui donne le vertige et qui créera un géant mondial de l’agrochimie… Le groupe chimique et pharmaceutique allemand Bayer et le groupe américain Monsanto ne formeront plus qu’un : le 14 septembre, Bayer a en effet annoncé la signature d’un « accord de fusion définitif » pour acquérir, à 128 dollars par action (sur la base du cours de l’action du 9 mai 2016), l’entreprise agricole Monsanto, numéro un mondial des semences, notamment connue – ou détestée – pour ses organismes génétiquement modifiés (OGM) et son herbicide vendu dans le monde entier sous la marque Roundup^® et pointé du doigt pour nuire à la flore et à la faune. Cet accord est intervenu après des mois et des mois de négociations et de refus. L’entreprise allemande devra débourser 58,8 milliards d’euros pour prendre le contrôle de l’Américain.

Mise en commun des savoir-faire

À la suite de cette fusion-acquisition, les deux groupes pourront mettre en commun leurs capacités d’innovation et de brevets, leur savoir-faire en agronomie, en biotechnologie et en outils numériques dédiés, entre autres, à l’agriculture. Ce rachat a lieu à l’heure de grands défis pour la planète, dont celui de nourrir près de 9 milliards d’hommes d’ici 2050, tout en adhérant au développement durable, tout en assumant aussi une responsabilité éthique et sociale. L’enjeu est énorme et les risques également. Il faudra attendre fin 2017 pour boucler cette opération financière, le temps d’obtenir l’approbation des actionnaires de Monsanto et les autorisations réglementaires adéquates.
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