Quel statut d’exercice avez-vous privilégié ? - La Semaine Vétérinaire n° 1689 du 28/09/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1689 du 28/09/2016

Quel statut d’exercice avez-vous privilégié ?

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Auteur(s) : PROPOS RECUEILLIS PAR  SERGE TROUILLET 

JE SUIS VISCÉRALEMENT LIBÉRALE

Quand j’ai décidé de devenir vétérinaire, mon objectif était de pratiquer mon métier en libérale. J’ai été formée dans cette vision. Pour autant, lorsque je me suis installée en 1999, dans le cadre du rachat d’une société d’exercice libéral (SEL) en clientèle canine, j’ai choisi d’être temporairement salariée de ma structure afin de bénéficier des congés maternité. En tant qu’associée, j’en payais le prix autrement puisqu’il fallait bien pourvoir à mon remplacement. Passé cette période, j’ai opté pour le statut libéral en 2005 jusqu’à ce que, avec mon associée, nous vendions notre clientèle en 2012. J’ai alors poursuivi mon métier avec ce statut en développant une activité de conseil et de formation dans l’apiculture. Une activité hélas insuffisamment rentable qui m’a conduite à reprendre du service en canine, en effectuant des consultations d’urgence à domicile, en tant que collaboratrice libérale. Je poursuis néanmoins mes visites de ruchers, parfois dans le cadre de la police sanitaire, et je développe mes formations auprès des apiculteurs, des futurs techniciens sanitaires apicoles (TSA) et de mes confrères, notamment au sein de la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV). Je suis viscéralement libérale. J’ai besoin de cette indépendance.
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 claire beauvais

LE SALARIAT, PROVISOIREMENT

J’ai commencé mon métier en tant que collaboratrice libérale. Je n’ai pas vraiment eu le choix et mon ignorance des spécificités de ce statut m’a desservie. Très vite, je me suis trouvée assez démunie face à ce qui m’apparaissait comme relevant d’une lourdeur administrative à laquelle je n’étais pas préparée. Cela ne me correspondait pas. Malgré cela, l’expérience n’a pas été négative. Elle m’a permis de prendre la mesure des différents aspects de l’exercice libéral. Mon employeur actuel s’est montré intéressé d’embaucher un praticien qui avait connu ce statut, en raison même de cette expérience. La connaissance, même embryonnaire, de la réalité des coûts inhérents à la pratique de notre métier, à la gestion d’une structure, s’avère très utile pour en comprendre le fonctionnement et la stratégie. Dans un premier temps, j’ai plutôt cherché un salariat ; un statut qui me convient bien aujourd’hui, eu égard à la protection qu’il assure. Nous bénéficions de la convention collective. Pour autant, je ne souhaite pas rester salariée trop longtemps. Notre place n’est pas entière dans la clinique ; c’est trop limitatif en matière de responsabilités. Mon souhait, à terme, est assurément de m’associer. C’est l’option que je privilégie.
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 géraldine didier

TOURNÉE VERS LE LIBÉRAL ET OUVERTE À L’AVENIR

Pour mon premier emploi, depuis janvier dernier, je suis salariée. Ce statut est idéal pour débuter. Il permet d’observer, d’apprendre au contact d’autres vétérinaires plus expérimentés. À Évron, j’ai la chance d’être entourée d’une belle équipe, dynamique. Ma priorité aujourd’hui est d’acquérir de l’expérience technique. Cela ne m’empêche pas de m’intéresser au fonctionnement de la structure, notamment à la gestion au quotidien de mes confrères. Car mon objectif premier, à terme, est d’intégrer une structure en tant qu’associée. Je ne suis cependant pas pressée, je me donne quelques années. J’aviserai en fonction des circonstances. Je serai attentive à ce qui se présentera. Originaire de Nouvelle-Calédonie, je pourrais très bien exercer en métropole comme m’installer dans la France d’outre-mer. En Nouvelle-Calédonie, par exemple, le travail ne manque pas dans le privé comme dans le public, où de nouvelles filières, notamment porcine, sont en pleine expansion. L’intérêt de notre diplôme est qu’il permet de nombreuses ouvertures. Je n’en ignore aucune. Si je privilégie l’option de l’association car j’ai plutôt l’esprit libéral, je ne m’interdis rien a priori. Je fais confiance à la vie.
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 marianne guillaume
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