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ÉCOLE NATIONALE VÉTÉRINAIRE D’ALFORT
PRATIQUE MIXTE
L'ACTU
Auteur(s) : CHANTAL BÉRAUD
Les activités de santé équine de l’École nationale vétérinaire d’Alfort vont être transférées à Goustranville, dans le Calvados. L’ouverture de la nouvelle clinique y est prévue pour septembre 2019.
Cette année, le cheval fête ses 250 ans d’histoire à l’École nationale vétérinaire d’Alfort (ENVA). Conséquemment, y annoncer la fermeture de sa clinique équine « n’est pas une décision facile à prendre », reconnaît avec franchise son directeur, Marc Gogny. Mais d’ajouter aussitôt : « Cette décision correspond cependant à la plus raisonnable et la plus sage des solutions. Nous avons en effet bien étudié s’il était possible de fonctionner à l’avenir sur deux sites ou s’il valait mieux transférer l’ensemble des activités de santé équine à Goustranville, dans le Calvados (à 15 km de Caen). C’est cette deuxième option qui a été votée à l’unanimité par le conseil d’administration de l’école, dont la composition comprend des représentants élus du personnel et des étudiants. »
À Maisons-Alfort, l’ENVA évolue dans un environnement contraint : « Un grand projet de rénovation du site se heurtait à la vétusté de certains bâtiments, dont un e partie est inscrite aux monuments historiques », explique Marc Gogny. À Goustranville, en revanche, il existe de bien meilleures possibilités en matière de foncier : « Nous allons pouvoir y construire des locaux complémentaires en médecine interne équine, afin d’y soigner les maladies infectieuses. Des box adaptés seront aménagés, avec des possibilités de mise en isolement. » Une piste est également prévue afin de pouvoir observer les chevaux dans des conditions réelles d’effort, au trot et au galop. En cours de construction, elle devrait être achevée au printemps 2017, pour 2 millions d’euros. Le bien-être des chevaux y sera aussi optimum, avec notamment des possibilités de mise au pré.
L’ENVA est, de fait, déjà présente en Normandie depuis 1998, date à laquelle un premier partenariat avait été conclu avec la région, pour la construction du Centre d’imagerie et de recherche sur les affections locomotrices équines (Cirale). Cette structure « bénéficiera d’une extension de scanner et d’un second IRM 1 , destiné au cheval couché ». Il est également prévu de créer un centre de physiothérapie et de rééducation fonctionnelle, pour un coût estimé à 1,3 million d’euros. Doté d’une piscine panoramique, les mouvements des chevaux en milieu aquatique pourront y être finement étudiés, notamment à des fins de recherche. « Ce nouveau bâtiment, baptisé Kinésia, fait l’objet d’un concours d’architecte, pour une ouverture prévue en 2018. »
Jusqu’à présent, le site est essentiellement fréquenté par une quinzaine d’étudiants en 5e année et par les résidents en pathologies locomotrices. Il existe déjà une douzaine de chambres d’hébergement. Avec ce transfert, plus de 170 étudiants en 4e et 5e années fréquenteront les lieux, «
sans doute par groupes et par ro
tation. On étudiera aussi les moyens
de transport, informe Marc Gogny. Une tranche de nouveaux logements est également prévue. Quant au transfert du personnel (administratif, entre autres), il se fera sur la base du volontariat. Il n’y aura pas de licenciement. Et les cliniciens sont déjà d’accord pour aller y travailler. Notre volonté est d’ouvrir la clinique équine en septembre 2019.
»
•
1 Appareil d’imagerie par résonance magnétique.
UNE VOLONTÉ DE NON-CONCURRENCE AVEC LES VÉTÉRINAIRES LOCAUX
DES TRANSFORMATIONS À MAISONS-ALFORT
UNE « SILICON VALLEY DU CHEVAL »
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