Contrôle des infections de l’appareil respiratoire en collectivité - La Semaine Vétérinaire n° 1691 du 11/10/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1691 du 11/10/2016

CONFÉRENCE

PRATIQUE CANINE

Formation

Auteur(s) : BARBARA BERNARD 

La plupart des agents infectieux chez le chat posent un problème particulier dans les collectivités du fait de la grande densité en zone confinée, qui facilite leur propagation.Certains agents pathogènes des voies respiratoires sont dorénavant presque exclusivement retrouvés dans de telles situations (comme Bordetella bronchiseptica).

Agents pathogènes

Les infections des voies respiratoires supérieures ont souvent une origine multifactorielle, et plusieurs agents pathogènes peuvent être impliqués. Les deux plus importants sont l’herpèsvirus félin (FHV) et le calicivirus félin (FCV). Hautement infectieux, ces deux virus se transmettent habituellement par simple contact, mais peuvent aussi être propagés par les microgouttelettes lors d’éternuements. Le FHV est fragile, avec une survie limitée dans l’environnement. Il entraîne une infection latente chez le chat : il est réexcrété lors d’un stress de l’animal porteur. Le FCV, en revanche, peut survivre jusqu’à 1 semaine dans le milieu extérieur, voire plus dans des conditions idéales, et peut être transmis par les fomites (les vecteurs passifs de transmission). Il induit une excrétion continue, indépendante du stress. Les porteurs sont la source principale de contamination et ce statut peut persister durant des mois, des années, voire indéfiniment chez une minorité de chats.

Contrôle en chatteries d’élevage

Le problème principal en élevage reste l’infection des jeunes chatons, lorsqu’ils perdent suffisamment d’anticorps maternels pour être atteints et permettre l’apparition de signes cliniques, avant que la routine vaccinale ne soit mise en place (souvent aux alentours de 5 ou 6 semaines d’âge, en particulier pour le FHV). De plus, dans le cas du FHV, la mise bas et la lactation sont souvent stressantes et entraînent le réveil de l’infection latente chez les mères porteuses, au moment même où les chatons deviennent plus sensibles. Il est en outre compliqué de détecter les femelles porteuses, soit du fait de l’excrétion intermittente pour FHV, soit parce qu’il est difficile d’interpréter de façon clinique les isolats FCV. Avec de telles caractéristiques, il est quasiment impossible pour la plupart des éleveurs de prévenir la contamination : l’exposition est inévitable, et, si la vaccination est efficace, elle prévient la maladie, pas l’infection même. En prévention, il convient donc de respecter les points suivants :

- effectuer des rappels de vaccination réguliers des femelles, en particulier avant la saillie, pour protéger les petits (immunité transmise) ;

- limiter la surpopulation (si possible à moins de six chats) ;

- privilégier les petits groupes ;

- faire naître les chatons en isolement, pour limiter les risques de transmission par les autres chats ;

- envisager une séparation précoce de la mère et des petits (vers 4 semaines) pour éviter la contamination (mais cela reste compliqué pour les éleveurs), ou vacciner précocement les chatons (et respecter le protocole en prenant garde de ne pas utiliser un seul vaccin pour plusieurs chatons !).

Contrôle en refuge

Un chat entrant en refuge a 80 % de risques de contracter un coryza en moins de 2 semaines. Le problème principal réside dans le mélange des individus lors de leur admission (même dans des cages proches).

Voici quelques recommandations :

- concevoir les locaux de façon appropriée ;

- limiter la surpopulation (en particulier éviter la politique d’admission “ouverte” sans contrôle du nombre d’animaux admis) ;

- bien séparer les animaux, soit par des barrières physiques, soit par un espace entre les cages d’au moins 1 m (pour éviter la transmission par les éternuements) ;

- appliquer une quarantaine à chaque admission ;

- vacciner systématiquement les nouveaux entrants.

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