Inauguration de l’iCube, saluée par les élus - La Semaine Vétérinaire n° 1695 du 09/11/2016
La Semaine Vétérinaire n° 1695 du 09/11/2016

INFECTIOLOGIE

ACTU

Auteur(s) : HÉLÈNE ROSE 

Atout majeur pour la recherche en région parisienne – et en France – , la nouvelle plateforme d’infectiologie en santé animale du laboratoire de l’Anses de Maisons-Alfort, de niveau de confinement 3, sera mise en service le 2 décembre prochain.

Aboutissement d’un projet lancé en 2008, l’inauguration de la plateforme d’infectiologie iCube, le 13 octobre, jour anniversaire des 250 ans de l’École nationale vétérinaire d’Alfort (ENVA), marque « un moment fort » pour l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), selon son directeur général, Robert Genet.

Un nouveau laboratoire attendu

De nombreux partenaires scientifiques et politiques de l’Anses ont salué l’arrivée de cette nouvelle plateforme de recherche (“i” pour “infectiologie”, “Cube” pour le niveau de confinement 3) sur le site de Maisons-Alfort, dans l’enceinte de l’ENVA, comme Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, qui a souligné « l’adossement extrêmement vertueux entre l’Anses et l’ENVA ». Ces nouveaux locaux, équipés de matériel de pointe, étaient en effet nécessaires pour que l’agence puisse poursuivre ses travaux sur les virus hautement pathogènes. Une mission historique, puisque le laboratoire, qui a fêté ses 115 ans en mai dernier, a été créé pour lutter contre la fièvre aphteuse, qui reste l’un de ses pôles majeurs de recherche. Il est d’ailleurs laboratoire national de référence et détient le mandat international délivré par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) pour cette maladie. Comme l’a souligné Robert Genet, des alertes sanitaires récentes, dont celle de cet été dans l’océan Indien, « illustrent bien la nécessité de rester extrêmement vigilant ». Il en a profité pour remercier en personne Monique Eloit, directrice générale de l’OIE, pour « la confiance accordée ».

Félicitant les équipes de l’Anses pour la qualité de leur travail scientifique, notre ministre de tutelle, Stéphane Le Foll, a souligné l’importance de « continuer à capitaliser sur cette histoire, cette expérience », le laboratoire ayant la capacité d’exercer une position de « leadership ». L’un des objectifs économiques du financement de l’iCube est en effet de récupérer le mandat sanitaire européen pour cette maladie, et de se doter des capacités à saisir les opportunités dans les « reconfigurations à venir en Europe », notamment à la suite du Brexit, avec des enjeux industriels forts à la clef.

Les maladies émergentes et réémergentes pouvant affecter l’homme et l’animal, notamment vectorielles, seront l’autre axe principal de recherche au sein de la plateforme. Depuis le diagnostic des agents pathogènes vectorisés jusqu’au développement de vaccins, les thématiques étudiées sont à l’interface entre la santé animale et la santé humaine, mais aussi environnementale (notamment via l’étude de l’impact du réchauffement climatique), donc en plein cœur du concept One Health.

La plateforme iCube en quelques chiffres

Pour répondre à ses missions, les 600 m2 de la plateforme iCube comprennent deux laboratoires de confinement de niveau 3, de 150 m2 utiles chacun (l’un dédié aux agents pathogènes pouvant contaminer l’homme ou l’animal via des insectes piqueurs, comme le virus Zika, l’autre aux agents pathogènes extrêmement contagieux pour les animaux de rente, comme la fièvre aphteuse ou la fièvre catarrhale ovine), et une prézone commune de 270 m2, de confinement de niveau 2. Leur mise en service sera effective le 2 décembre. Les installations sont modulables, et pourront donc être adaptées dans le temps en fonction des dangers sanitaires à étudier.

Sa construction a nécessité un investissement global de 5,7 millions d’euros, dont 5 millions d’euros pour la construction du bâtiment et 700 000 € pour les équipements scientifiques. Les recherches menées ayant un intérêt pour la santé humaine comme pour la santé animale, un financement à hauteur de 800 000 € a été accordé par la région Île-de-France, dans le cadre du domaine d’intérêt majeur en maladies infectieuses, DIM Malinf.

Stéphane Le Foll a conclu la visite des nouvelles installations en s’adressant aux chercheurs de l’Anses, soulignant qu’il a « toute et pleinement confiance dans [leur] capacité et [leur] expérience pour porter haut les couleurs de la France », afin de pouvoir « demain anticiper peut-être les choix à venir ».

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