INFLUENZA AVIAIRE
PRATIQUE MIXTE
L'ACTU
Auteur(s) : STÉPHANIE PADIOLLEAU
L’Anses considère que la probabilité qu’un cas d’influenza aviaire hautement pathogène soit constaté en France chez les oiseaux sauvages est élevée dans les zones humides.
Le grand nombre d’oiseaux trouvés morts porteurs du sous-type hautement pathogène H5N8 dans plusieurs pays d’Europe fait lever les boucliers contre l’influenza aviaire. Si tout le territoire français est passé d’un risque négligeable à modéré1, certaines zones sont classées à risque élevé : il s’agit essentiellement de zones humides, des lacs et des estuaires localisés sur le trajet des oiseaux migrateurs (carte). Dans ces secteurs, les mesures de biosécurité prévues par l’arrêté du 16 février 2016 s’appliquent aussi bien aux basses-cours qu’aux élevages commerciaux. Il s’agit en particulier de protéger les oiseaux domestiques des contacts avec l’avifaune sauvage, soit grâce à des filets de protection, soit en confinant les animaux. Des analyses sont en cours afin de déterminer le risque pour l’homme de la souche qui circule actuellement en Europe. Les premiers résultats montrent qu’il y a eu des réassortiments par rapport à la souche qui a circulé chez les oiseaux sauvages en 2014-2015.
Dans un avis rendu le 17 novembre 20162, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) indique que le risque d’introduction d’oiseaux sauvages infectés sur le territoire français est très élevé (9) – ce qui correspond à la plus forte probabilité sur l’échelle utilisée par l’agence (de 0, nulle, à 9, très élevée) – et celui d’apparition d’un cas dans l’avifaune sauvage est évalué à 8, élevé. L’Anses souligne en effet que de nombreux cas ont été notifiés par huit pays européens, dont certains proches de la France (Pays-Bas, Suisse, Autriche) et dans un laps de temps très court, chez plusieurs espèces d’oiseaux sauvages mais également dans des élevages commerciaux ou de basse-cour. Elle n’exclut d’ailleurs pas que le virus soit déjà présent, mais pas encore détecté. La période de migration des oiseaux d’eau devrait durer encore un mois, pendant lequel le cheptel français devra demeurer à l’abri de contaminations éventuelles.
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1 « Influenza aviaire hautement pathogène H5N8 dans des pays voisins de la France : le ministère met en place des mesures de protection des élevages » : bit.ly/2gne4o0.
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