ANTIBIOTIQUES
ACTU
ÉVÉNEMENT
Auteur(s) : STÉPHANIE PADIOLLEAU
Le 17 novembre dernier, un programme national interministériel de maîtrise de l’antibiorésistance a été présenté lors du colloque annuel organisé par les ministères de la Santé, de l’Agriculture et de l’Environnement.
En ouverture du colloque organisé pour la sixième fois par les ministères de la Santé, de l’Agriculture et, pour la première fois, de l’Environnement, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, a annoncé le lancement d’un programme interministériel pour la maîtrise de l’antibiorésistance1. Ce dernier ne propose rien de vraiment nouveau : la plupart des propositions et des actions ont déjà été suggérées dans le rapport Carlet ou au cours des événements organisés autour de l’antibiorésistance ces dernières années. Il ne manquait plus qu’une véritable action politique visant à lancer la machine de manière coordonnée et synchrone, ainsi qu’un calendrier de réalisation. Ce plan interministériel a pour lui de rassembler sous un même étendard la Santé, l’Agriculture, l’Environnement, l’Éducation et la Recherche, et comporte cinq axes et 13 mesures principales pour un total de 40 actions. 330 millions d’euros lui seront alloués sur une période de cinq ans, qui devraient permettre des actions pédagogiques afin d’éduquer le grand public sur l’intérêt ou non du recours aux antibiotiques, mais aussi sur des mesures d’hygiène propres à réduire l’incidence des infections.
Le colloque, organisé le 17 novembre dernier, était orienté en particulier sur les coûts générés par la résistance aux antibiotiques et ceux des programmes de prévention. Des modélisations ont évalué à 12 500 le nombre annuel de morts imputables à l’antibiorésistance et à 160 000 celui de patients porteurs d’une bactérie multirésistante. L’objectif est de faire diminuer la mortalité due aux germes résistants sous la barre des 10 000 décès par an. En médecine humaine hospitalière, plusieurs scénarios de mesures de biosécurité ont été évalués. Ainsi, pour l’admission d’un patient porteur d’une bactérie résistante, deux infections à germe résistant seraient évitées si la fréquence des lavages de mains du personnel soignant était de 80 %, au lieu des 30 % (voire moins) constatés actuellement, et cela représenterait une économie de 400 € dans la gestion de ces cas, contre 150 € d’investissement (solutions hydroalcooliques, salaire d’une infirmière hygiéniste, etc.). Les vétérinaires et les pédiatres sont les deux corps médicaux qui ont obtenu les meilleurs résultats dans la diminution de l’utilisation des antibiotiques. Ils ont en commun de gérer une population dans sa globalité. Les vétérinaires ont, en plus, une vocation de santé publique plus développée que celle des médecins, renforcée par le principe des habilitations et des mandats sanitaires.
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LES GRANDES LIGNES DU PROGRAMME DE MAÎTRISE DE L’ANTIBIORÉSISTANCE
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