Bonne année 2017 !

L’année s’engage déjà avec bien des sujets qui vont impacter le quotidien des confrères : de la récente parution au Journal officiel du 21 décembre dernier du décret qui rend obligatoire, à partir du 1^er avril prochain, la transmission des données de cession de médicaments contenant des antibiotiques pour les ayants droit jusqu’aux crises sanitaires de l’influenza aviaire, en passant par la place croissante du débat sur l’animal dans la société, etc. De multiples défis pour une profession qui évolue dans un environnement marqué par d’importantes transformations ces dernières années, comme l’ont précisé nos confrères Michel Baussier et Jacques Guérin lors du changement de présidence de l’Ordre national et des vœux¹ de l’instance. Plusieurs sujets préoccupent les vétérinaires, a rappelé Michel Baussier : le bien-être animal, le maillage dans les territoires ruraux, la financiarisation de la profession, la colistine et l’accès des praticiens à la kétamine ou encore le règlement européen sur le médicament vétérinaire. Les enjeux professionnels sont donc nombreux.

La biologie vétérinaire fait partie des dossiers brûlants : « Elle mérite mieux que le rapport de force qui se noue actuellement entre les acteurs du dossier sous couvert d’intérêts particuliers, ignorant l’intérêt général, la santé animale et la santé publique vétérinaire », a déclaré Jacques Guérin. Pour le nouveau président, il ne fait d’ailleurs « aucun doute que l’acte de biologie vétérinaire est un acte vétérinaire et que l’exercice de la biologie vétérinaire relève des prérogatives exclusives du vétérinaire », même s’il reconnaît que le cadre n’est pas aussi explicite et précis que celui de la biologie médicale. « Aucune situation, même complexe, n’est orpheline de solution », a-t-il ajouté, rappelant aussi plus largement que « la majorité des capitaux et des droits de vote détenus par les vétérinaires en exercice dans une société vétérinaire habilitée ² , ainsi que l’exclusion de certains capitaux considérés comme influant sur l’indépendance des professionnels vétérinaires sont les deux piliers du modèle français qui font référence et sont applicables ».

Il y a du pain sur la planche donc. En outre, la réforme de l’Ordre se poursuivra cette année avec la publication de la partie réglementaire.

Enfin, la réflexion est aussi de mise, alors que le contexte dans lequel se trouve la profession est en mutation. Elle sera portée par le projet VetFuturs France.

¹ À lire dans le prochain numéro de La Semaine Vétérinaire.

² Habilitée à exercer la chirurgie et la médecine des animaux et la pharmacie vétérinaire.