ENTRETIEN AVEC OLIVIER LAPOTREENTRETIEN AVEC JEAN-PIERRE KIEFFERENTRETIEN AVEC OLIVIER LAPOTREENTRETIEN AVEC JEAN-PIERRE KIEFFER
DOSSIER
Auteur(s) : PROPOS RECUEILLIS PAR CH. B. , PROPOS RECUEILLIS PAR CH. B. , PROPOS RECUEILLIS PAR CH. B. , PROPOS RECUEILLIS PAR CH. B.
Le jeudi 12 janvier, une proposition de loi déposée par le député Olivier Falorni a été partiellement adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale. Avec, pour principale mesure négociée, l’expérimentation de la vidéosurveillance dans les abattoirs volontaires, avant sa généralisation obligatoire au 1 er janvier 2018. Une véritable avancée ou une simple victoire à la Pyrrhus ? Avis d’experts, avec l’analyse des possibles implications pour la profession vétérinaire. Quelles possibles influences la proposition de loi relative au respect de l’animal en abattoir peut avoir sur la profession vétérinaire ? Le point de vue d’Olivier Lapotre, président du Syndicat national des inspecteurs en santé publique vétérinaire (SNISPV). Vidéosurveillance plutôt que renforcement des vétérinaires dans les abattoirs, création d’un Comité national d’éthique… Comment l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA) analyse-t-elle les directions prises ? Les réponses de son président. Le jeudi 12 janvier, une proposition de loi déposée par le député Olivier Falorni a été partiellement adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale. Avec, pour principale mesure négociée, l’expérimentation de la vidéosurveillance dans les abattoirs volontaires, avant sa généralisation obligatoire au 1 er janvier 2018. Une véritable avancée ou une simple victoire à la Pyrrhus ? Avis d’experts, avec l’analyse des possibles implications pour la profession vétérinaire. Quelles possibles influences la proposition de loi relative au respect de l’animal en abattoir peut avoir sur la profession vétérinaire ? Le point de vue d’Olivier Lapotre, président du Syndicat national des inspecteurs en santé publique vétérinaire (SNISPV). Vidéosurveillance plutôt que renforcement des vétérinaires dans les abattoirs, création d’un Comité national d’éthique… Comment l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA) analyse-t-elle les directions prises ? Les réponses de son président. Le jeudi 12 janvier, une proposition de loi déposée par le député Olivier Falorni a été partiellement adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale. Avec, pour principale mesure négociée, l’expérimentation de la vidéosurveillance dans les abattoirs volontaires, avant sa généralisation obligatoire au 1 er janvier 2018. Une véritable avancée ou une simple victoire à la Pyrrhus ? Avis d’experts, avec l’analyse des possibles implications pour la profession vétérinaire. Quelles possibles influences la proposition de loi relative au respect de l’animal en abattoir peut avoir sur la profession vétérinaire ? Le point de vue d’Olivier Lapotre, président du Syndicat national des inspecteurs en santé publique vétérinaire (SNISPV). Vidéosurveillance plutôt que renforcement des vétérinaires dans les abattoirs, création d’un Comité national d’éthique… Comment l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA) analyse-t-elle les directions prises ? Les réponses de son président.
Pour la première fois, une proposition de loi relative au respect de l’animal en abattoir a été débattue à l’Assemblée nationale, c’est déjà en soi une avancée », argumente Jean-Pierre Kieffer, président de l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA). Le 12 janvier dernier, plusieurs propositions, présentées par le député Olivier Falorni, ont en effet été adoptées en première lecture. Avec, pour mesures phares, une expérimentation de la vidéosurveillance et la création d’un Comité national d’éthique. Quant aux mauvais traitements exercés sur les animaux en abattoirs et dans les entreprises de transport, ils sont désormais passibles de peines pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement et d’une sanction financière de 20 000 €.
Précédemment en 2013, le Sénat avait déjà enregistré un autre rapport d’information, intitulé La Filière viande en France et en Europe : élevage, abattage et distribution. Avec, pour rapporteure, la sénatrice de l’Ain, Sylvie Goy-Chavent. Ce rapport recommandait, dans sa proposition 40 (page 239), « d’imposer des contrôles physiques des vétérinaires au poste d’abattage pour toutes les espèces et de suivre les incidents d’étourdissements ou d’égorgement ». Aujourd’hui, que pense la sénatrice de la solution préférée par le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt d’utiliser plutôt la vidéosurveillance ? « Puisqu’il a été dit qu’il était dommage, voire impossible, de monopoliser un vétérinaire par poste de travail, je trouve que l’idée d’installer des caméras est plutôt une bonne formule. À condition que cela soit fait correctement, que tout le monde joue le jeu, qu’il y ait des caméras partout et, surtout, que ces images puissent être visionnées par des personnes extérieures à l’abattoir. En faisant, par exemple, confiance à des associations non hostiles à la consommation de viande. Ces images devraient aussi pouvoir être analysées par des vétérinaires responsables de la protection animale, ou à la retraite, comme il en existe notamment au sein de l’OABA. » Car, à défaut d’agissements suffisamment clairs, la sénatrice craint « qu’il ne s’agisse que d’un effet d’annonce, sans aucun effort de fait pour aller plus loin. En revanche, si cette vidéosurveillance est techniquement bien réalisée, elle pourrait permettre de mettre en valeur les abattoirs qui travaillent correctement, et il y en a plein… Il est fondamental de redonner confiance au consommateur, ce qui permettra aussi à la filière viande de retrouver du crédit ». En parallèle, Sylvie Goy-Chavent estime également « qu’il faut rassurer les abattoirs, en leur certifiant que ces images d’incidents ne pourront pas se retrouver diffusées sur les réseaux sociaux ».
«
Cette proposition de loi adoptée en première lecture constitue une avancée, conclut la sénatrice. Même si, au final, on ne sait pas encore si c’est une montagne qui accouchera d’une souris ou pas
! Personnellement, je nourris l’espoir qu’on puisse l’adopter telle quelle au Sénat.
» À l’heure où nous mettions sous presse, le texte n’était pas encore inscrit à l’Ordre du jour et nul ne savait qui le porterait… «
Si le Sénat l’adopte conforme, ce texte partira ensuite directement en décrets, poursuit la sénatrice. Sinon, il devra repasser en seconde lecture devant l’Assemblée nationale.
» Mais ces deux chambres ne peuvent légiférer que jusqu’au 25 février prochain, en raison du calendrier électoral (présidentielle en avril, législatives en juin). «
Il reste donc quantité d’inconnues dans les mois à venir, reconnaît Sylvie Goy-Chavent. Et même si ce texte devait être adopté, il faudra bien veiller à la rédaction de ses décrets d’application, qui peuvent
–
comme on le sait
–
dénaturer et détricoter toute une loi
!
» Cela concerne notamment l’une des autres mesures phares du texte, à savoir la création d’un Comité national d’éthique qui «
verra sa composition, ses modalités de fonctionnement précisées par décret
».
«
S’il ne se réunit qu’une fois tous les cinq ans, je n’y vois pas d’intérêt, commente la sénatrice. Je pense également qu’il ne fonctionnera bien que si le ministère de l’Agriculture compose en son sein une équipe équilibrée, représentative de sensibilités variées.
»
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« C’EST UNE AVANCÉE, MAIS IL FAUT VEILLER À SON ÉVOLUTION LÉGISLATIVE »
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