LABORATOIRES
ACTU
Auteur(s) : MICHAELLA IGOHO-MORADEL
Avec 10 % de croissance en 2016, Ceva confirme sa progression sur le marché français de la santé animale, mais aussi international en prenant la 6 e place des laboratoires vétérinaires mondiaux.
Le 9 février, lors de la présentation des résultats annuels 20161, Marc Prikazsky, président de Ceva, s’est félicité des fruits produits par sa stratégie offensive. Avec un chiffre d’affaires de 912 M€ en 2016, l’entreprise libournaise demeure dans le top 5 français, derrière Merial (racheté par Boehringer Ingelheim), MSD et Zoetis. La priorité est donnée à l’investissement en recherche et développement (R & D), en France mais aussi à l’étranger, afin de concevoir de nouveaux vaccins (notamment aviaires) sans pour autant délaisser les antibiotiques.
Sur l’année 2016, le laboratoire se félicite d’une croissance à deux chiffres (10 %) à taux de change constants. La volaille et les animaux de compagnie pèsent aujourd’hui respectivement 40 et 30 % de son chiffre d’affaires. En 15 ans, Ceva s’est emparé de plus d’une trentaine d’entreprises (en France et à l’étranger) et a ainsi multiplié sa taille par sept depuis sa création en 2000. L’entreprise vise le rachat, grâce à l’autofinancement ou le recours à la dette bancaire, de start-up à fort potentiel. Par exemple, Biovac, basé à Angers (Pays de la Loire), acquis en mai dernier, lui permet désormais de proposer une offre globale intégrant les autovaccins dans les filières porc et volaille. Parallèlement, la société a enrichi son portefeuille produits et ses savoir-faire. On compte parmi ceux-ci certaines gammes de vaccins (porcs et bovins) de Merial, qui a été racheté par l’entreprise allemande Boehringer Ingelheim. Avec cette opération, « Ceva compte s’affirmer sur le marché mondial des vaccins porcins et développer sa gamme de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) », indique son dirigeant.
Le président de Ceva envoie un signal fort en ce qui concerne les antibiotiques. Si d’autres laboratoires misent avant tout sur la prévention, Marc Prikazsky, vétérinaire de formation (A 83), ne souhaite pas délaisser les antibiotiques. Sa société devrait consacrer 8,5 % de son chiffre d’affaires à la R & D de vaccins (notamment pour lutter contre la grippe aviaire) et à d’autres produits pharmaceutiques, car « les animaux, quand ils sont malades, ont aussi le droit d’être traités !, souligne le dirigeant. En revanche, il est impératif que l’usage des antibiotiques soit raisonné. À cet égard, en réduisant massivement leur usage ces dernières années, les vétérinaires ont démontré leur capacité à répondre à cette cause essentielle pour l’humanité. »
Pour le laboratoire français, l’année en cours sera marquée par des investissements massifs dans ses outils industriels. « Notre priorité pour 2017 est de poursuivre notre croissance vertueuse, c’est-à-dire de créer davantage de valeur ajoutée pour nos clients, pour la société dans laquelle nous vivons et, au final, pour Ceva », souligne Marc Prikazsky. Le groupe international prévoit d’investir pas moins de 90 M€, dont 36,5 M€ seront affectés aux structures françaises. Les investissements seront repartis sur trois sites : à Libourne en Gironde (23 M€, destinés à la construction d’un espace de stockage pharmaceutique et à l’augmentation de la capacité en production stérile), à Laval en Mayenne (7,5 M€ pour la création d’un campus animaux de compagnie) et à Loudéac dans les Côtes-d’Armor (6 M€ pour l’installation d’une nouvelle ligne de production de produits dermatologiques destinés également aux animaux de compagnie).
L’entreprise poursuit les acquisitions stratégiques afin de rentrer d’ici 2020 dans le top 5 du marché mondial de la santé animale. C’est en bonne voie : en 2016, près de 90 % de son chiffre d’affaires a été réalisé à l’international et Ceva est passé de la 8e
place mondiale en 2015 à la 6e place en 2017. «
Désormais, l’enjeu est de consolider ces acquisitions pour faire de chacune d’elles une réussite. En 2017, nous allons poursuivre nos ambitions à l’international et cela passera très certainement par de nouvelles acquisitions. Après l’Inde et l’Amérique du Sud, nous devrions notamment nous renforcer en l’Asie
», précise Marc Prikazsky, déterminé face à ses concurrents déjà bien installés tels que Zoetis ou Boehringer Ingelheim.
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