L’ingestion de graines de lin extrudées chez la vache laitière modifie le profil en acide gras du lait

La teneur du lait en acides gras polyinsaturés est modifiée de façon linéaire en fonction de la dose de graines de lin extrudées administrée dans le cadre d’ajout d’une source de lipides dans la ration alimentaire des vaches laitières. Ces résultats proviennent d’une méta-analyse¹ de 21 essais issus de 17 publications.

Malgré des effets hétérogènes selon les études, la dose de graines de lin extrudées n’influe pas sur la production laitière ni sur le taux protéique du lait. Elle n’a pas non plus d’effet sur l’ingestion tant que la teneur de la ration en lipides totaux ne dépasse pas la recommandation d’inclusion de 6 %. Dès cette limite dépassée, l’ingestion semble diminuer.

De plus, une réduction du taux butyreux (TB) est observée dans les rations où l’ensilage de maïs est en proportion importante dans les fourrages, quelle que soit la dose de graines de lin extrudées, alors que le TB n’est pas affecté en présence de foin de luzerne, qui aurait un effet tampon dans le rumen. Enfin, la teneur du lait en acides gras polyinsaturés, notamment en oméga 3, augmente linéairement en fonction du taux d’inclusion de la graine de lin extrudée.

Ainsi, l’ajout de ce type de graines à la ration alimentaire des vaches laitières augmente proportionnellement la teneur du lait en acides gras vers un profil favorable à la santé humaine sans impacter les performances laitières, et l’ajout de foin de luzerne peut être une solution pour limiter la diminution du TB dans le cadre de ration avec l’ensilage de maïs comme base fourragère.

¹ Cette étude a été réalisée dans le cadre d’une thèse de doctorat sous convention industrielle de formation par la recherche (Cifre), financée par Valorex et Terrena.