Brucella canis détecté chez des chiens importés

Récemment, plusieurs chiens, originaires d’Europe de l’Est, ont été diagnostiqués infectés par Brucella canis (sérologie positive) aux Pays-Bas. Chez quatre d’entre eux, une spondylodiscite a été constatée. Chez un chien originaire de Roumanie, un prélèvement de disque s’est avéré positif pour B. canis. Même si B. canis a déjà été constaté dans d’autres pays européens, c’est une première pour les Pays-Bas.

Brucella canis

Bien que le chien soit considéré comme le seul réservoir, B. canis peut provoquer des signes cliniques chez l’homme. La période d’incubation est variable. Une bactériémie est observée entre une et quatre semaines après l’infection et peut persister plus de cinq ans. Chez le chien, la bactérie provoque surtout des troubles de l’appareil reproducteur (avortement, épididymite, orchite, prostatite, etc.). Une spondylodiscite, une arthrite, une lymphadénite, une uvéite et une méningo-encéphalite peuvent également être observées. Parfois aussi, l’infection se déroule de façon asymptomatique. Le traitement de chiens infectés impliquerait une antibiothérapie à long terme. Cependant, aucune thérapie n’élimine la bactérie de façon sûre. Le stress peut réactiver une infection latente chez les chiens, ce qui renouvelle le risque de transmission.

Conduite à tenir

En cas de suspicion, il est fortement déconseillé de recueillir des échantillons (par exemple : aspiration de sites infectés ou de l’urine) pour une culture bactériologique. Le prélèvement n’est pas sans risque pour la santé de l’équipe vétérinaire et du laboratoire. Il est préférable de faire une prise de sang (mettre des gants) pour un dépistage d’anticorps par un laboratoire spécialisé¹.
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¹En France, le centre national de référence de Brucella est l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) à Maisons-Alfort.