Du zinc lors d’hépatite liée à l’accumulation de cuivre

Un peu plus d’un tiers des hépatites chroniques canines sont associées à une accumulation de cuivre, quelle que soit la race¹. Celle-ci résulte soit d’un excès d’apport, soit d’un défaut d’élimination (le plus fréquent)². Le traitement repose sur des mesures diététiques (régime pauvre en cuivre), mais surtout sur la diminution de son absorption intestinale. Un chélateur (D-pénicillamine, par exemple) est utilisé. Si la réponse est suffisante (dosage du cuivre tissulaire après plusieurs mois), un entretien peut être proposé avec du zinc (associé ou en substitution)². Le zinc (éventuellement utilisé aussi en prévention) induit la synthèse de métallothionéine dans les entérocytes, le cuivre y est alors fixé et éliminé lors du renouvellement des cellules intestinales. C’est dans ce cadre que le laboratoire Moureau, à l’origine de la gamme Sofcanis^® nutraceutique, propose une spécialité vétérinaire appétente. Cupridote^® est un capteur du cuivre alimentaire et endogène sécrété, à base de sel de zinc, à concentration élevée (37,5 mg de zinc élément par comprimé sécable). Son utilisation se conçoit après traitement chélateur ou pour éviter toute accumulation supplémentaire de cuivre. « Ce zinc a été choisi sous forme de gluconate, car mieux toléré que le sulfate au niveau gastrique, surtout pour des doses élevées, et moins odorant que l’acétate pouvant rebuter ses consommateurs », précise le laboratoire. L’induction maximale de la métallothionéine est obtenue en deux à trois semaines.
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¹ Favier R. P. Idiopathic hepatitis and cirrhosis in dogs. Vet. Clin. North Am. Small Anim. Pract. 2009;39(3):481-488.

² Alexia Gadreaud. « Bilan des connaissances actuelles sur le diagnostic et le traitement des hépatites chroniques du chien ». Thèse de médecine vétérinaire, Maisons-Alfort. 2014.