INFLUENZA AVIAIRE
PRATIQUE MIXTE
L'ACTU
Auteur(s) : STÉPHANIE PADIOLLEAU
L’Anses a évalué le rôle épidémiologique de l’avifaune sauvage en distinguant les grands migrateurs des oiseaux sédentaires présents dans les exploitations.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a complété ses précédents avis sur l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) par un travail1 relatif aux conséquences de la détection d’un cas dans l’avifaune sauvage. Le groupe de travail de l’Anses distingue le risque posé par les migrateurs, pour lesquels la migration de printemps (sud-nord) devrait commencer, et celui que constituent les oiseaux commensaux des élevages. Les auteurs « estiment que le risque d’infection par l’IAHP lié à la faune sauvage est permanent sur tout le territoire et qu’il se situe toujours au niveau élevé » et recommandent que les éleveurs contactent le réseau Sagir2 lors de la découverte d’un oiseau sauvage mort sur leur exploitation ou à proximité.
Le 7 mars 2017, 49 cas sont répertoriés dans la faune sauvage, dont 23 chez des cygnes (19 dans l’Ain, 3 dans les Vosges et 1 en Loire-Atlantique). Les autres cas concernent plusieurs familles d’oiseaux, dont certains sont sédentaires. En nombre de cas, la buse variable est la seconde espèce la plus fréquente après le cygne tuberculé. Les experts ont constaté que les cas détectés dans la zone réglementée du sud-ouest de la France concernent en majorité des oiseaux sauvages sédentaires ou petits migrateurs, alors que ceux situés hors de ce périmètre sont constatés chez de grands migrateurs. Une étude de l’avifaune commensale des foyers domestiques menée par l’École nationale vétérinaire de Toulouse avec l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) montre que chez 325 oiseaux commensaux des élevages prélevés dans ou à proximité de 29 foyers d’influenza H5N8, tous les échantillons ont été testés négatifs immédiatement après l’abattage de la totalité des oiseaux domestiques du foyer. Cela conduit les experts à conclure que l’avifaune commensale n’aurait pas un rôle épidémiologique de réservoir du virus, mais plutôt de sentinelle.
L’agence s’est prononcée en faveur du repeuplement des secteurs assainis, mais sous réserve du respect des délais imposés par la réglementation et, surtout, à la condition que les exploitations repeuplées n’aient aucun lien épidémiologique (origine des animaux, abattoirs, etc.) avec la zone réglementée du sud-ouest de la France.
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2 Surveiller les maladies de la faune sauvage pour agir.
NOUVELLE EXTENSION DE LA ZONE D’ABATTAGES PRÉVENTIFS
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