COMMUNICATION
ÉCO GESTION
Auteur(s) : CHANTAL BÉRAUD
Les structures vétérinaires, opérant leur transition digitale, peaufinent leurs sites sur Internet. Le savoir-faire du vétérinaire et le “faire-savoir” sur la Toile deviennent indissociables. Encore faut-il en maîtriser les coûts.
Actuellement, un peu plus d’un vétérinaire sur deux dispose d’un site web. Une tendance qui devrait encore s’amplifier, aux dires des spécialistes. À défaut, le risque serait de devenir invisible, voire suspect aux yeux d’une part grandissante de la clientèle.
La majorité des moins de 35 ans trouvent une adresse en la recherchant sur Internet à partir de leur portable. Depuis octobre 2016, les appareils mobiles sont davantage utilisés pour surfer (smartphone, tablette, etc.) que les ordinateurs de bureau. « Le système géolocalise le client et, si le vétérinaire a prévu (dans le devis de son prestataire) que son référencement soit travaillé sur le site, il a des chances que le nom de sa clinique apparaisse dans les premières structures listées dans une zone géographique donnée. Cela ne fonctionne bien entendu que si son site est également mobile-friendly ou responsive design », explique Marc Jobez, vétérinaire et directeur de la branche numérique de La Compagnie des vétérinaires, qui propose notamment des services en fin de vie des animaux, en assurance et, depuis peu, liés au numérique.
Être présent sur Internet devient essentiel pour les cliniques et les cabinets vétérinaires. « Le trafic sur Google est six à sept fois plus important que celui généré dans les PagesJaunes, rappelle d’abord Grégory Santaner, praticien en Normandie et consultant digital pour VetoNetwork. Aujourd’hui, sans site internet, on devient presque suspect ! Quelle que soit sa qualité technique, il faut aussi exister numériquement parlant, ne serait-ce qu’avec un site basique, adapté aux mobiles, comprenant la localisation, l’adresse, le téléphone, l’équipe, les moyens de contact… de la structure. » Pour ajouter que les tarifs font aussi partie des pages les plus consultées !
Le savoir-faire du vétérinaire semble aujourd’hui devoir être conforté par le “faire-savoir” du Web. « Pour connaître ensuite le nombre et l’implantation des personnes qui fréquentent le site, la plupart des prestataires proposent un module de statistiques comme Google Analytics », complète Grégory Santaner.
Oui, mais à qui s’adresser, pour quoi et à quel coût ? « Je conseille aux vétérinaires de bien réfléchir en amont à leur stratégie de communication, pour faciliter en aval le travail de réalisation du site, préconise Philippe Bonarelli, vétérinaire, président de l’association Vetonet. Sinon, ils seront forcément déçus ! »
Veulent-ils une simple vitrine sur la Toile ou quelque chose de plus complexe ? « Cette réflexion est nécessaire pour faire le bon choix, face à une offre abondante, existant à tous prix », ajoute Philippe Bonarelli. Pour réduire la facture, peut-on réaliser son site soi-même ? « Cette solution me paraît chronophage, avec une possible pauvreté du résultat, analyse Grégory Santaner. Sans compter qu’on est face à une matière évolutive… » Une autre solution peu chère est de passer par certaines centrales d’achat. Néanmoins, l’encadrement par le législateur des actes de partenariat devrait désormais limiter certaines possibilités (décret n° 2017-89 du 26 janvier 2017). Par ailleurs, toutes leurs solutions ne proposent pas d’avoir une adresse personnalisée sur le Web (URL) et des adresses e-mails avec un nom de domaine propre, éléments de différenciation importants dans la communication numérique. Enfin, certaines agences de communication élaborent des sites basiques pour une somme relativement modique. C’est par exemple le cas de l’offre One page de la société Véto Online (soit 480 € de création, comprenant la maintenance technique durant un an, puis 187 € par an).
Faut-il opter pour un site davantage évolué ? « Plutôt que d’opter pour un site low cost, je préconise de choisir un site davantage individualisé, qui reflète l’identité, le positionnement de la clinique », argumente Marc Jobez, qui évalue le coût de la conception d’un site intéressant, bien travaillé, responsive design, à environ 1 500 à 2 000 € H.T. « C’est donc un investissement qui peut être très rapidement rentable. »
Pour sa part, Grégory Santaner juge qu’au lieu d’investir dans un site très évolué mieux vaut en choisir un de qualité mais basique, en assurant une présence complémentaire sur les réseaux sociaux (en particulier Facebook). À moins d’avoir une activité spécifique à faire valoir, comme celle de chirurgien itinérant, d’un centre hospitalier vétérinaire ou d’une clinique qui fait des référés. Il conseille aussi de tenir compte des capacités d’évolution de son prestataire dans le temps en vérifiant, par exemple, le passage au protocole sécurisé (https), qui va devenir la norme pour être bien référencé dans Google.
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COMMENT GÉNÉRER DU RETOUR SUR INVESTISSEMENT
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