Shiva à la ferme

C’est l’histoire de la production animale, de la vétérinaire et de l’administration. La première a besoin de la deuxième, la troisième des deux autres et la deuxième voudrait bien répondre favorablement aux attentes de tout ce petit monde, et, n’étant pas Shiva, aimerait multiplier les bras dont elle dispose. L’enjeu n’est pas simple : il faut s’assurer d’un nombre suffisant de bras, correctement répartis, résistants à la tâche, et pouvoir les faire vivre et évoluer.

Telle est une partie de l’équation vétérinaire qui se pose pour les productions animales : maintenir l’effectif de praticiens pour consolider cette fierté française qu’est l’organisation sanitaire et le tryptique formé par les éleveurs, les vétérinaires et l’administration. Hélas, force est de constater que les rangs s’éclaircissent à tous les niveaux : moins d’éleveurs, moins de vétérinaires dans les services publics et plus de praticiens qui peinent à trouver des successeurs pour exercer en productions animales.

L’administration a pris les choses en main, elle qui a désespérément besoin de ses soldats sanitaires. Un plan d’action se met en place, qui associe toutes les parties prenantes et qui tient compte de toutes les facettes du problème : éleveurs, vétérinaires et administration autour d’une même table discutent rentabilité, aspects sanitaires, échanges de données, afin de trouver la solution qui fait défaut pour la pérennisation d’une activité vétérinaire dans les productions animales.

Longue vie au plan ! ●