Estimez-vous que la profession vétérinaire arrive à se faire entendre auprès du grand public ? - La Semaine Vétérinaire n° 1717 du 29/04/2017
La Semaine Vétérinaire n° 1717 du 29/04/2017

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UNE CAUTION MÉDICALE RECONNUE

Le vétérinaire bénéficie d’une bonne image auprès du grand public, qui l’identifie en qualité de médecin des animaux, de soignant et de référent. D’après l’enquête Opinion way, menée fin 2013, 81 % d’entre eux consultent en priorité notre profession pour le suivi de leurs animaux. Cette relation de confiance se trouve relayée par les médias. Ces derniers privilégient cependant plutôt dans leurs reportages ou les séries tout ce qui concerne la gestion des urgences, en renvoyant l’image d’équipes dévouées et passionnées. Régulièrement, notre responsable presse, Anne Laboulais, facilite des mises en contact entre des journalistes et des membres de notre profession. L’Ordre recommande d’ailleurs aux praticiens de répondre, s’ils le peuvent, aux sollicitations des médias, notamment en provenance de la presse régionale. Par ailleurs, il met à disposition gracieusement une brochure sur les métiers vétérinaires, utilisable, par exemple, lors de forums dans les écoles. Résultat pratique : nous ne manquons pas de candidats au concours vétérinaire ! En revanche, il resterait à améliorer la communication sur les autres facettes du métier, sans doute moins spectaculaires pour les médias, concernant l’action de vétérinaires impliqués en santé publique, en hygiène alimentaire, exerçant dans le suivi des maladies émergentes, la biodiversité, l’armée, le privé ou bien encore dans la recherche… L’Ordre y travaille.

VEILLONS À PRÉSERVER NOTRE BONNE AUDIENCE !

Un professionnel de qualité, compétent et sympathique, qui donne envie d’avoir des animaux : c’est l’image que j’incarne dans mes chroniques sur France 2, car c’est la représentation qu’attendent les spectateurs ! Dans l’émission C’est au programme, la relation d’un bonheur partagé entre l’homme et l’animal est privilégiée. Dans la vie courante, je pense que notre profession bénéficie également d’une bonne image. Le public a bien conscience que nos études sont difficiles. Nos propos ont donc à ses yeux plus de sens que ceux tenus par un vulgum pecus ! Néanmoins, après 27 ans de pratique vétérinaire, je constate que la part du chiffre d’affaires dévolu aux soins et à la chirurgie diminue, au profit de la vente d’aliments et de médicaments, qui sont souvent chers ! Il faut veiller à ne pas trop dériver vers l’image d’un professionnel qui serait avant tout perçu comme un simple commerçant. Pour ce faire, les vétérinaires doivent notamment continuer à accepter d’accomplir de “petits” actes de soins à faible rentabilité. Enfin, vis-à-vis des médias, j’estime qu’une partie de notre profession éprouve encore parfois une appréhension à communiquer, hésitant même à s’appuyer sur des personnes en place dans le système, qui pourraient pourtant utilement leur servir de relais.

LE DÉFI D’UN AUTRE POSITIONNEMENT

L’image grand public des vétérinaires est celle de l’expert numéro 1 de la santé des animaux de compagnie. J’ai exercé dans de nombreux autres pays, riches ou moins développés, et le prestige dont jouit la profession n’est nulle part plus important qu’en France. En revanche, nous n’avons pas encore su faire connaître positivement, peut-être parce que nous ne les assumons pas encore assez, nos autres métiers, notamment ceux de dirigeant ou de codirigeant de petite entreprise, de prestataire de services médicaux, techniques ou commerciaux. Par ailleurs, nous ne sommes pas non plus perçus comme les amis et les protecteurs des bêtes, les experts de leurs origines, de leurs besoins et de leur personnalité. Je pense que, sans oublier la grande histoire de notre profession ou la renier, mais au contraire en évoluant en phase avec les préoccupations sociétales, éthiques et environnementales d’aujourd’hui, nous ne devrions plus accepter d’être des acteurs des systèmes d’élevage intensif et d’abattage centralisé, mais plutôt faire partie de ceux qui les combattent et s’engagent résolument pour la protection des bêtes, du vivant et de notre environnement. La profession vétérinaire gagnerait énormément en crédibilité et en notoriété en empruntant cette voie. C’est l’avenir pour nous et il se décline autant pour les espèces d’animaux de compagnie que pour celles d’animaux de rente.

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