Le management de transition est utile aussi pour les petites structures

De plus en plus d’entreprises, quelle que soit leur taille, font appel à des managers de transition pour mettre en œuvre leurs projets de transformation ou de conduite du changement : la part de ces missions spécifiques ou exceptionnelles a évolué de façon significative depuis deux ans : 28 % en 2016 versus 20 % en 2014, selon l’étude du cabinet de management de transition Valtus, réalisée fin 2016 en France.

L’activité de management de transition née dans les pays anglo-saxons dans les années 1970 a commencé à se développer en France 15 ans plus tard. Le taux de croissance annuel sur le marché français, toutefois difficile à évaluer, pourrait avoisiner les 20 à 25 %, selon les estimations de la Fédération nationale du management de transition (FNMT). Ce sont généralement des dirigeants d’entreprise qui font appel à ces prestations extérieures pour mettre en œuvre des projets aussi critiques que variés : restructuration, gestion de crise, cessation d’activité, fusion et acquisition, développement d’activité, amélioration de processus ou de la performance, gestion de la croissance, changement de stratégie de l’entreprise, transformation d’obstacles en leviers de croissance, lancement d’un produit ou d’un service, informatisation d’un service, etc.

Alors que ces projets stratégiques et/ou complexes demandent du temps et de l’expertise, certains chefs d’entreprise décident de recourir à des compétences opérationnelles externes, ne pouvant y remédier eux-mêmes dans un délai court.

Le secteur de la santé y vient

Ces prestations de management ont d’abord séduit l’industrie, ou encore la distribution et les services. Elles concernent actuellement davantage de secteurs d’activité, dont récemment ceux de la santé, des hautes technologies et des services financiers : ces trois secteurs ont regroupé 10 % des missions de management de transition effectuées l’an dernier, toujours selon l’étude du cabinet Valtus.

À l’instar des grandes entreprises, le nombre de petites et moyennes entreprises séduites par ce type de prestations serait, selon l’étude, en hausse (elles pèsent ainsi 20 % des demandes de missions critiques en 2016 versus 14 % en 2014). La conduite de ces missions critiques peut durer longtemps. Selon l’étude Valtus, 29 % des missions auraient ainsi duré plus de 12 mois, en moyenne, en 2016, contre 24 % en 2014. Toutefois, il convient de bien choisir son cabinet de conseil et d’accompagnement. Alors que ce marché est en France en phase de structuration.
•