État des lieux de la spécialisation vétérinaire en France - La Semaine Vétérinaire n° 1719 du 13/05/2017
La Semaine Vétérinaire n° 1719 du 13/05/2017

SESSION ACADÉMIQUE

ACTU

Auteur(s) : TANIT HALFON 

La section sciences cliniques de l’Académie vétérinaire de France s’est réunie le jeudi 4 mai pour faire le point sur la spécialisation vétérinaire. Malgré des débuts difficiles, elle s’impose progressivement comme une alliée indispensable au vétérinaire traitant.

La faculté de médecine de l’université Paris-Descartes a accueilli les membres et amis de l’Académie vétérinaire de France autour du sujet de la spécialisation vétérinaire. Face à l’augmentation des connaissances médicales, à la demande croissante des clients et à la nécessité de pouvoir proposer les meilleurs soins possibles, la spécialisation apparaît comme une évolution logique. Aujourd’hui, elle est régulée, non plus par les écoles vétérinaires, mais par le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, qui, sur avis du CNSV1, a établi une liste des spécialités reconnues en France. Ainsi, en 2017, 24 spécialités sont admises et accessibles via l’obtention du DESV2, de certains collèges européens ou par validation des acquis de l’expérience.

Un contrôle récent

L’après-midi débute par un exposé de Jérôme Coppalle, inspecteur en chef de santé publique vétérinaire et sous-directeur de l’enseignement supérieur au ministère (DGER3), sur l’évolution de la spécialisation vétérinaire en France. Lors de sa création par décret en 1992, les seules écoles nationales vétérinaires étaient en charge de la mise en place des formations ouvrant au titre de spécialiste (DESV). Ce « monopole de l’initiative » est laissé aux écoles jusqu’en 2008, date à partir de laquelle un décret4 va réguler la spécialisation en établissant une liste de spécialités reconnues en France. C’est le CNSV qui devient « l’instance cen trale » de la régulation : « Il va donner l’avis au ministère sur la constitution de la liste des spécialités. » Jusqu’à présent, le ministre, à qui revient la décision finale, a suivi l’avis du CNSV. Ce contrôle a été accentué en 2015, sur demande de la profession, via un arrêté5, lequel a fixé des exigences minimales pour les spécialistes des centres hospitaliers vétérinaires (CHV) et des centres de vétérinaires spécialistes. Quand, dans les premiers, au moins un des vétérinaires doit être spécialiste, il est exigé qu’ils soient au minimum deux dans les seconds.

Un maillon essentiel de la chaîne de soins

Didier Fontaine, praticien exerçant exclusivement la chirurgie au CHV Atlantia, clôt l’après-midi en rappelant la place du spécialiste dans la chaîne de soins. « On ne peut pas tout savoir, tout savoir faire bien, ni être équipé de tous les matériels de pointe. » Assurer la meilleure qualité de soins, selon les données récentes de la science, et en accord avec le propriétaire, implique alors l’intervention d’un spécialiste. Ce dernier joue d’abord un rôle de conseil auprès du vétérinaire traitant. Il est tenu d’orienter lorsqu’il est sollicité, renforçant ainsi la cohésion entre les deux. Il doit aussi garantir l’accès à des moyens accrus, via un personnel soignant compétent et un équipement performant. Exercer dans une structure regroupant plusieurs spécialistes ne fait qu’améliorer l’offre de soins. En témoigne l’exemple des centres de cancérologie en médecine humaine où la discussion des cas en équipe assure une meilleure fiabilité du diagnostic et des choix thérapeutiques, ce qui accélère la prise en charge globale. Enfin, le spécialiste a l’obligation de mettre à jour ses connaissances, enrichissant les possibilités de soins accessibles à l’animal.

1 Conseil national de la spécialisation vétérinaire.

2 Diplôme d’études spécialisées vétérinaires.

3 Direction générale de l’enseignement et de la recherche.

4 bit.ly/2pXhmSB.

5 bit.ly/2qWwI8e.

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