Regain de forme pour le marché des produits de santé animale

Le marché 2016 des produits destinés à la santé animale se porte mieux qu’en 2015. Les données, pour cette année de référence, sur les ventes de produits commercialisés par les ayants droit adhérents à l’Association interprofessionnelle d’étude du médicament vétérinaire (AIEMV)¹, témoignent d’une tendance à la hausse, en affichant une progression de 2,05 %, pet food inclus. La croissance continue de ce dernier valorise le marché de 0,28 %. L’organisme estime désormais le marché français à 1,405 milliard d’euros. Sont pris en compte les médicaments vétérinaires (produits soumis à autorisation de mise sur le marché ou AMM) et les produits de santé animale hors AMM (produits d’hygiène, suppléments nutritionnels, aliments pour animaux de compagnie ou pet food, parapharmacie vétérinaire, etc.). Par ailleurs, le marché des ayants droit se porte mieux qu’en 2015, avec une légère progression de 3,14 % pour les vétérinaires, mais une régression de 1,14 % pour les pharmaciens. Les quatre premiers laboratoires représentent 53,58 % du marché à fin décembre 2016, pet food compris. Quant aux dix premiers laboratoires, ils font 87,93 % du marché des produits de santé animale à fin décembre 2016, pet food compris.

Le rebond timide des antibiotiques

Le marché français des produits de santé animale évolue rapidement d’une année à l’autre. Entre 2015 et 2016, des différences sensibles sont à noter sur les grandes classes thérapeutiques, mais la plupart des segments sont globalement en hausse. Sur l’année de référence, la plus forte progression (+5,12 %) est du côté des insecticides ou des ectoparasiticides, suivis du pet food (+3,70 %) et des produits topiques (+3,32 %). La chute des ventes d’antibiotiques s’est, quant à elle, arrêtée en 2015, puisque le marché repart à la hausse, avec une timide progression de 0,43 %, comme pour les vaccins. En revanche, le marché des antiparasitaires internes note un léger repli de 0,30 %, moins qu’en 2015 (-1,72 %).

Le pet food en progression continue

Le marché 2016 des produits vétérinaires se porte mieux en comparaison avec celui de 2015, qui notait une baisse de 6,95 %. Pour 2016, une hausse plus ou moins marquée est relevée sur l’ensemble des segments considérés. Ainsi, le marché des animaux de compagnie, hors pet food, croît de 6,11 %. Une baisse est constatée chez les animaux de rente (-1,39 %) et les équins (-4,04 %). Il convient toutefois de relativiser cette tendance, car en 2015, l’évolution négative de ces segments était beaucoup plus marquée (respectivement -14,56 % et -8,84 %). Globalement, le pet food est le seul secteur qui ne connaîsse pas la crise, sa part de marché représente en 2016 près de 15 %, avec une croissance continue de 3,70 % en 2016 et de 3,17 % en 2015. Le secteur des animaux de rente reste, quant à lui, bien placé et dominé par les ruminants (28,76 %), malgré une baisse de 1,39 % en 2015, puisqu’il représente à lui seul 42,53 % de parts de marché. Le segment des animaux de compagnie grignote quelques parts en représentant 38,76 % du marché, une progression qui se confirme entre 2014 et 2016.

Une année 2015 morose

En 2015, le marché enregistrait une baisse non négligeable de 6,95 %. Cette même année, une baisse particulièrement marquée était notée chez les animaux de rente (-14,21 %) et, dans une moindre mesure, chez les animaux de compagnie (-0,64 %). Cette baisse concernait quasiment toutes les classes thérapeutiques, hormis notamment les vaccins et le pet food, dont la progression était de 3,09 %. Au 2^e trimestre 2015 seul, les ventes d’antibiotiques vétérinaires étaient en baisse de plus de 4 % par rapport au 1^er trimestre 2014 pour les antibiotiques injectables (baisse de 37,94 % en 2014 et de 42,21 % en 2015) et d’un peu plus de 3 % pour les antibiotiques oraux (baisse de 40,15 % en 2014 et de 43,18 % en 2015). Cette tendance était constatée chez les volailles (-56,34 %) et chez les porcs (près de -45 %). Une chute moins marquée était relevée chez les animaux de compagnie, dont les ventes avaient décliné de 18,17 % pour les antibiotiques injectables et de 27,25 % pour les antibiotiques oraux. Chez les ruminants, elle était de -39,97 % pour les injectables et de -35,36 % pour les antibiotiques oraux. Cette tendance du marché s’explique notamment par la mise en œuvre des dispositions de la loi d’avenir du 13 octobre 2014, qui interdisent aux professionnels, aux fabricants et aux distributeurs de proposer des remises ou toute pratique équivalente lors de la vente d’antibiotiques ou de produits liés. L’une des conséquences notables fut l’effet de stockage d’antibiotiques sur l’année 2014 par les ayants droit. Côté laboratoires, les quatre premiers représentaient 54,32 % du marché à fin décembre 2015, pet food compris. Les dix premiers faisaient, quant à eux, 87,73 % du marché des produits de santé animale à fin décembre 2015, pet food compris.
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¹ Les chiffres sont présentés par l’AIEMV, qui réalise des statistiques et des études sur les ventes de produits commercialisés par les ayants droit adhérents, à savoir les laboratoires et les distributeurs. Sont pris en compte les médicaments vétérinaires (produits soumis à AMM) et les produits de santé animale hors AMM (produits d’hygiène, suppléments nutritionnels, aliments pour animaux de compagnie ou pet food, parapharmacie vétérinaire, etc.). Les quantités commercialisées (dont les produits gratuits) dans le circuit des ayants droit du médicament vétérinaire sont déclarées à l’AIEMV, puis valorisées selon un tarif conventionnel. Les chiffres obtenus ne reflètent pas les chiffres d’affaire réels, mais fournissent une très bonne indication des quantités consommées, des tendances et des évolutions du marché France, DOM-TOM compris. Les statistiques de l’AIEMV reprennent les ventes de ses adhérents et ne sont donc pas exhaustives. En complément, il s’agit des statistiques d’achats des ayants droit, qui ne présagent pas de la délivrance aux utilisateurs.

Source : communiqué de l’AIEMV.