La chatte et le territoire

Les applications de la géolocalisation mobile concernent désormais les animaux de compagnie. Divers objets connectés¹ (des colliers GPS à ceux dédiés à la santé) donnent aujourd’hui aux propriétaires l’opportunité de mieux surveiller le quotidien de leur chien ou de leur chat. Systématisé, ce suivi à distance permet aussi aux chercheurs d’étudier des comportements mal connus, comme les déambulations des chats autour de leur habitat. Diffusé sur Arte le 27 mai, ce documentaire inédit s’intéresse à l’enquête menée par Dounia Tiessen-Moussa, une jeune éthologue vétérinaire, à Weimar (Allemagne) – ville moyenne bénéficiant de nombreux espaces verts – auprès d’une population éclectique de chats domestiques autorisés à sortir. Sollicitant le soutien logistique d’un praticien local, la jeune chercheuse a équipé dix chats et chattes “volontaires”, résidant dans une même zone résidentielle limitrophe d’un grand parc, d’émetteurs permettant de suivre leurs trajets. Ce tracking effectué sur une période de cinq jours montre d’abord que les félins sont tous plus nomades que ce que leurs maîtres s’imaginent. Il révèle également que les territoires qu’ils couvrent varient individuellement, en étroite corrélation avec le profil de chaque animal : âge, sexe, tempérament, origines, mode de vie. L’étude mériterait d’être conduite à plus grande échelle, comme cela a déjà été le cas aux États-Unis et en Australie², mais elle illustre bien les perspectives de recherche offertes par ces nouveaux outils.
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¹ bit.ly/1nuecjK.

² Voir les résultats du projet Cat tracker en Australie du Sud : bit.ly/2rv09xx.