SESSION GÉNÉRALE DE L’OIE
ACTU
ÉVÉNEMENT
Auteur(s) : MARINE NEVEUX
Le 6 e plan stratégique, l’antibiorésistance ou encore la stratégie en faveur du bien-être animal étaient parmi les principaux sujets de la nouvelle session générale de l’Assemblée mondiale des délégués de l’OIE.
La 85e session générale de l’Assemblée mondiale des délégués de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) vient de s’achever à Paris. Du 21 au 26 mai, elle a réuni tous les pays membres autour des enjeux de la santé animale et publique dans le monde.
• Monique Eloit, directrice générale de l’organisation, a rappelé que le lancement du 6e plan stratégique, adopté en 2015, a été un temps fort de 2016 : «
C’est une année déterminante quant au changement de notre fonctionnement interne.
» Deux grandes actions ont été menées :
- la définition de la feuille de route de ce 6e plan stratégique avec les différentes étapes, le calendrier, les actions transversales ;
- la révision de l’organigramme des services du siège de l’OIE.
L’année a aussi été marquée par la stratégie globale contre la peste des petits ruminants. Des réunions ont été organisées dans les neuf groupes de pays pour qu’ils puissent s’engager ou ajuster leur façon de procéder. Le secrétariat conjoint avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) opère. « Nous sommes engagées dans un second cycle, explique Monique Eloit. Nous développons les réunions techniques, mais aussi une stratégie pour engager des ressources financières. » L’OIE dispose également des outils de communication pour mettre en lumière l’activité technique et les enjeux économiques liés à cette maladie.
• La lutte et les actions contre l’antibiorésistance représentent une autre priorité. Une enquête a été conduite auprès de pays membres. 130 y ont répondu (encadré). «
Nous avons le soutien des chefs d’État des Nations unies, nous pourrons ainsi compter sur le renforcement des actions nationales.
» Une réunion intersectorielle s’est tenue aux États-Unis en septembre 2016. «
Nous restons fortement engagés dans notre convention tripartite avec la FAO et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
»
• Monique Eloit émet aussi le souhait que l’OIE soit encore plus impliquée dans les nouvelles technologies. Elle héberge notamment le consortium scientifique Star-idaz.net.
La réduction des risques biologiques est une préoccupation supplémentaire de l’OIE. En 2015, elle avait organisé une première conférence à Paris sur ce thème, la seconde se tiendra fin octobre à Ottawa (Canada).
• Un travail a été réalisé par le comité conjoint FAO-OIE sur la période postéradication de la peste bovine, car même si la maladie est aujourd’hui éliminée, l’éventualité de sa résurgence ne peut pas être exclue. L’objectif est ainsi de maintenir la vigilance de chaque acteur, avec trois cibles : les écoles et les praticiens vétérinaires, les laboratoires.
• Monique Eloit a aussi rappelé le renforcement des systèmes de santé animale et le programme en faveur de l’augmentation des capacités des services vétérinaires. «
On ne peut ignorer vos difficultés en matière de ressources humaines.
» L’OIE s’était engagée à définir les compétences minimales pour la profession vétérinaire. Des lignes directrices ont été déterminées, et l’organisation intergouvernementale doit s’intéresser à la formation des paraprofessionnels, qui aident les vétérinaires dans leurs actions.
• Le renforcement des partenariats public-privé a aussi été un axe fort de ces rencontres. Les délégués nationaux ont ainsi été encouragés à les développer pour initier des partenariats répondant aux besoins de la profession vétérinaire.
• Enfin, Wahis (pour World Animal Health Information System), le système mondial d’information zoosanitaire de l’OIE, fait peau neuve pour relever de nouveaux défis sanitaires. Wahis+ sera ainsi complété de nouvelles solutions technologiques permettant d’améliorer le recueil et la diffusion des données sur les maladies animales.
• Les nouveaux statuts sanitaires officiels reconnus par l’OIE ont été actualisés.
• La première stratégie mondiale de l’OIE en faveur du bien-être animal a été adoptée par les 180 pays membres de l’organisation lors de la session générale. Elle vise à assurer «
une orientation et une coordination constantes des actions de l’OIE pour réaliser des améliorations dans ce domaine
» et s’appuie sur quatre piliers :
- l’élaboration de normes internationales sur le bien-être animal : « L’OIE continuera d’établir des normes sur le bien-être animal avec la contribution d’experts internationaux, sur la base de recherches scientifiques pertinentes et en tenant compte des considérations éthiques associées et de l’expérience pratique. Un nouveau projet d’élaboration des normes applicables aux systèmes d’élevage des porcs et à la mise à mort et à l’abattage des reptiles élevés pour leur peau et leur viande est notamment en cours » ;
- le développement des compétences et des formations des services vétérinaires : « Acteurs principaux des questions liées au bien-être animal, les services vétérinaires (dans leurs composantes publique et privée) doivent posséder des compétences adéquates » ;
- la communication et la sensibilisation des gouvernements, des organisations nationales et internationales et du grand public ;
- la mise en œuvre progressive des normes de l’OIE sur le bien-être animal et des politiques correspondantes.
À ce sujet, les pays membres sont incités à intégrer les normes de l’OIE dans leurs législations nationales.
«
Cette stratégie recommande la mise en place d’un nouveau forum conçu comme une plateforme de dialogue entre les experts techniques et les parties intéressées. Celle-ci leur donnera l’opportunité de s’impliquer dans le plan de travail de l’OIE relatif au bien-être animal.
»
•
ANTIBIORÉSISTANCE : ÉVALUATION DES ACTIONS
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