Chiens d’alerte

L’histoire d’amour que Jules, chien-guide au chômage, avait éveillée dans le premier roman (2015) entre sa maîtresse – qui avait recouvré la vue – et un vendeur de macarons n’a pas survécu à sa reconversion dans l’assistance aux épileptiques. Alors qu’Alice est maintenant en Thaïlande auprès d’éléphants artistes et que Zibal dirige une entreprise de phytothérapie, le labrador se révèle soudainement très agressif. Placé en fourrière, il doit être euthanasié. Le couple se retrouve alors pour le sauver et tenter de comprendre ce surprenant revirement (avec l’aide d’un vétérinaire comportementaliste charismatique et d’une adjudante de gendarmerie sexy). S’ensuivent de nombreuses péripéties. Un récit peu crédible, mais enlevé, facile à lire, divertissant, émaillé d’humour, ancré dans l’actualité (les attentats) et l’univers des chiens médiateurs. Regardant avec distance ses protagonistes humains, l’auteur entretient plus de mystère autour de ses héros canins. En plaidant pour que les compétences animales soient mieux comprises afin de nous aider face à ce qui nous désarme (le handicap, le cancer et… le terrorisme), la fiction tente d’influencer la réalité. À la suite de la parution de Jules, l’écrivain rencontre Hervé Vespignani, rare épileptologue français à travailler avec des chiens (pratique déjà bien reconnue dans les pays anglo-saxons). Ils conçoivent ensemble le projet d’une “École supérieure des chiens d’alerte et de protection pour épileptiques”, que cet opus met en scène.
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Le Retour de Jules de Didier van Cauwelaert, Albin Michel, broché, 176 pages, 14 x 20,5 cm, 16 € 50.

Jules est désormais édité au format poche, Le Livre de Poche, 7 € 10.