De tout nouveaux conseillers rejoignent les instances - La Semaine Vétérinaire n° 1723 du 10/06/2017
La Semaine Vétérinaire n° 1723 du 10/06/2017

De tout nouveaux conseillers rejoignent les instances

ÉLECTIONS ORDINALES RÉGIONALES

ACTU

Auteur(s) : TANIT HALFON 

42 nouveaux élus devront assurer les missions dévolues à l’Ordre au cours de leurs six années de mandat.

L’Ordre vétérinaire régional se renouvelle pour moitié tous les trois ans. Les élections du mois de mai 2017 ont motivé 131 candidats, pour 92 sièges disponibles. Mais la circonscription n° 2 de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca)-Corse n’ayant reçu qu’une candidature pour deux places disponibles, seuls 91 vétérinaires ont pu être élus. Comptabilisant un total de 35 femmes et 56 hommes, les Ordres régionaux se voient enrichis d’un grand nombre de nouveaux membres. Sur les 91 élus, 42 le sont pour la première fois, contre 46 réélus, les trois restants ayant déjà eu dans le passé des mandats régionaux ou nationaux. La région Paca-Corse détient le plus fort taux de renouvellement, avec environ 70 % de nouveaux dans les rangs, suivie de la région Normandie (environ 67 %). Se présenter à l’Ordre implique un engagement sur la durée et chaque élu devra suivre les obligations fixées par le Code rural relatives aux missions dévouées à l’Ordre régional. Chacun y va de sa motivation. Deux vétérinaires praticiens, l’un réélu, François de Couliboeuf, et l’autre élu pour la première fois, Pierre Henry, dévoilent les raisons de ce choix à La Semaine Vétérinaire.
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TROIS QUESTIONS À FRANÇOIS DE COULIBOEUF ET PIERRE HENRY

Pour quelles raisons vous êtes-vous (re)présenté à l’Ordre régional ?
François de Couliboeuf : Je souhaite continuer à plaider une vision du métier de praticien, qui doit respecter ses engagements sans se voir imposer des obligations disproportionnées, voire surhumaines. De plus, mon ancienneté – j’entame mon quatrième mandat – m’apporte une certaine connaissance des mécanismes de fonctionnement interne de l’Ordre. Je mets à profit mon expérience au service de mes collègues, nouvellement élus, afin de les accompagner efficacement dans leur prise de fonction. Je crois qu’elle peut être aussi utile dans certaines matières complexes, telles que le droit des sociétés ou les devoirs des praticiens.
Pierre Henry :Depuis ma sortie d’école, je m’interroge sur le rôle de l’Ordre régional au sein de notre profession. Rôle que j’avais commencé à appréhender lors de mon installation. À cette époque, le rapport que j’avais pu avoir avec l’Ordre, strictement administratif, m’était apparu distant, à l’image de l’administration française freinant le dialogue humain. Mais, progressivement, j’ai voulu sortir de mon attitude passive, voire critique, et j’ai saisi l’opportunité qu’offraient les élections régionales de participer à l’amélioration de ma profession à une plus grande échelle.

Quels sont les sujets qui vous tiennent à cœur ?
F. de C. : Je m’engage pour que chacun continue à exercer sa profession le plus sereinement possible dans un environnement actuel complexe et difficile. Et cela dans le respect de nos clients. Je recherche la pondération.
P. H. : Il me semble primordial d’encourager la discussion avec les praticiens, via l’organisation de réunions ou de sondages. Mieux identifier les problématiques du terrain, tenir compte des idées de tous et pas que des élus, retrouver l’esprit de solidarité qui a été le nôtre lors de la manifestation à Paris m’apparaît nécessaire pour l’évolution de notre profession. Une évolution qu’il convient de ne plus subir. Mais il faudra réussir à mobiliser, à motiver le plus grand nombre, facteur indispensable pour une bonne adaptation aux changements de la société. Au-delà du dialogue, je crois qu’il faut aussi travailler à améliorer la transparence. Cela passe par mieux expliquer les missions dévolues à l’Ordre régional, notamment les conséquences en matière de temps de travail, et développer le site internet !

Que vous inspirent les résultats des élections ?
F. de C. :Traditionnellement, la participation aux élections s’avère faible. Par conséquent, ce taux, bien que plus bas que d’habitude1, ne m’étonne pas.
P. H. :Je suis déçu par le faible taux de participation qui semblerait tourner autour de 20 à 25 %, quelle que soit la région. Ayant été élus par une écrasante minorité, nous ne sommes donc peut-être pas les plus représentatifs. Le faible nombre de candidates m’a aussi attristé, alors que la profession est censée avoir atteint la parité. Attelons-nous à en comprendre les raisons.
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Propos recueillis par T. H.

1 Moyenne du taux de participation = 25,4 % (source : Ordre national).

François de Couliboeuf Réélu au conseil régional d’Île-de-France.

Pierre Henry Nouvel élu au conseil régional de Paca-Corse.

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