Savourez… en toute transparence !

De la transparence, en voulez-vous ? Justement en voilà : au 1^er juillet prochain, un nouveau pas sera franchi en matière de transparence des liens entre les laboratoires et les vétérinaires, à l’instar de ce qui se pratique déjà en santé humaine. À cette date, les laboratoires pharmaceutiques vétérinaires, de même que les entreprises assurant des prestations associées aux médicaments vétérinaires, devront eux aussi rendre publics, sur le site internet Transparence.sante.gouv.fr, les avantages et les liens d’intérêt qu’ils pourraient entretenir avec les membres de la profession. Il n’y a pas que le nom du praticien qui sera publié, mais aussi ceux des étudiants vétérinaires, des éditeurs de logiciels d’aide à la prescription, des pharmaciens, etc., et ce sans que ces derniers ne puissent s’y opposer. Pour tous ces acteurs, désormais, tout se compte : les montants de telle collation, de tel repas offert, de telle inscription à une manifestation professionnelle et scientifique ou encore de tel verre de vin savouré sur le stand d’un labo lors d’un congrès… Ces “avantages” d’hospitalité devront être d’un niveau raisonnable et respecter les barèmes fixés conjointement par le Conseil national de l’Ordre des vétérinaires et le Syndicat de l’industrie du médicament et réactif vétérinaires (SIMV). Raisonnables oui, ces relations, dorénavant encadrées, pourraient valoir bientôt leur pesant d’or, surtout en cas de contrôle. Certains diront qu’il était temps de légiférer, d’autres qualifieront cette situation de quasi kafkaïenne. Mais disons-le nous, en toute transparence, cette mesure, bien que chronophage pour les laboratoires, deviendra bientôt le baromètre d’une relation saine avec la profession vétérinaire. ●