ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
ACTU
ÉVÉNEMENT
Auteur(s) : SERGE TROUILLET
Loïc Dombreval est désormais le seul vétérinaire de formation élu à l’Assemblée nationale. S’y ajoutent deux confrères suppléants. Réactions de quelques candidats, élus et battus, à la députation.
De la quinzaine de diplômés vétérinaires candidats aux dernières élections législatives, un seul siègera sur les bancs de l’Assemblée nationale pour la prochaine législature. Loïc Dombreval (A 91), de La République en marche (LREM), a, en effet, obtenu un peu plus de 59 % des voix dans la 2e circonscription des Alpes-Maritimes, face à son concurrent du Front national (FN), Jérôme Cochet. Le seul autre candidat vétérinaire encore présent au second tour, Bertrand Barraud (L 89), Les Républicains (LR), a, quant à lui, été battu dans la 4e circonscription du Puy-de-Dôme, avec un peu moins de 45 % des voix, face au candidat Michel Fanget (LREM). Toutefois, deux vétérinaires sont élus suppléants : Jacques Lamblin (A 77) et Bernard Renoy (Liège 89) (encadré).
Maire de Vence, vice-président de la métropole Nice-Côte d’Azur et conseiller régional de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), Loïc Dombreval perçoit « avec énormément de bonheur et comme un immense honneur d’avoir participé, de l’intérieur, à ce tournant de la vie politique française qui a vu s’imposer aussi nettement La République en marche en si peu de temps. » Et d’ajouter : « Je le vis comme une chance exceptionnelle, car je partage pleinement cette philosophie politique depuis si longtemps. Je l’ai mise en œuvre dans ma propre commune, où, en 2014, après avoir échoué en 2008 sur cette ligne, j’ai été élu à la tête d’une liste comprenant des candidats issus de tous les partis de la gauche modérée à la droite modérée ».
Souhaitant demeurer dans la réalité de la vie professionnelle, le nouvel élu entend consacrer au moins une journée par semaine à son agence de communication, Life Animal Health, qu’il codirige. De la même façon, il restera conseiller municipal, pour ne pas s’abstraire des contraintes de la gestion communale. Son activité, cependant, sera essentiellement parlementaire : « Ce sera pour moi un moment émouvant d’entrer dans ce poumon de la démocratie. Je veux être un député comme j’ai été un maire : avec les mains dans le cambouis et les pieds dans la terre, c’est-à-dire au plus près des élus pour être à l’écoute de mes concitoyens. C’est parce qu’on a manqué de le faire que l’on a un Front national si haut. »
Également porté par la vague En marche, Bernard Renoy sera, lui, suppléant dans la 1re circonscription des Hautes-Alpes. Actuellement en pause professionnelle en raison d’une incapacité médicale liée à une polychondrite atrophiante chronique, le vétérinaire haut-alpin n’a pas ménagé sa peine pour faire valoir les idées du nouveau président de la République. L’un des tout premiers référents du mouvement en France, ceux qui ont contribué à le structurer, Bernard Renoy ne s’était jamais engagé auparavant en politique : « Lorsque ce mouvement s’est mis en marche, j’y ai adhéré comme une évidence. Sur notre département, nous étions cinq au début, nous sommes aujourd’hui plus de 700. Presque 400 000 au niveau national ! Pour expliquer le programme présidentiel, trouver les futurs candidats, nous avons tenu des dizaines de réunions publiques, traversé le département en long, en large et en travers. »
Tandis que sa députée, Pascale Boyer (57,92 %), sera à Paris, Bernard Renoy compte « appliquer la méthode Macron en allant à la rencontre de la population, des élus. » Précisant : « Je garde ma casquette de référent En marche, mais j’aurai, du moins provisoirement, une fonction de collaborateur de terrain. Nous devons être à l’écoute et faire remonter les problématiques locales si nous voulons agir dans nos territoires ruraux. »
Parmi les candidats Les Républicains, seul Jacques Lamblin (A 77), dans la 4e circonscription de Meurthe-et-Moselle, tire son épingle du jeu en devenant suppléant de son successeur Thomas Bazin (53,27 %). En revanche, grande est la déception pour Frédérique Leblanc (T 84), dans la 3e circonscription de l’Oise, qui relativise cependant (11,83 % au premier tour) : « Nous avons été battus dans un mouvement général. Le tsunami En Marche a submergé toutes nos candidatures, même issues du terrain et connues. » Adjointe au maire depuis plus de 20 ans dans sa commune de Méru, et conseillère régionale (Hauts-de-France) depuis décembre 2015, elle entend continuer à s’investir dans ses mandats locaux : « Comme je travaille sur rendez-vous et que j’exerce mon métier de vétérinaire à domicile à peu près à mi-temps, je peux m’organiser avec une grande souplesse, selon une modalité très compatible avec mes mandats. »
Dans la 1re circonscription de l’Aisne, Fawaz Karimet (T 83) est, lui aussi, arrivé, au premier tour, très loin de la candidate En Marche, Aude Bono-Vandorme, qui sera élue députée au second tour face à son concurrent du Front national. Divers gauche, il estime ne pas avoir à rougir, avec 13,92 % des voix, compte tenu des résultats généraux de la gauche lors de ces élections : « On a bien résisté sur la ville-préfecture de Laon, mais j’avais un candidat de La France insoumise en face de moi. La gauche est trop divisée pour que l’on puisse espérer remporter ce type d’élection. »
Parmi les candidats des petits partis (Europe Écologie - les Verts, Union populaire républicaine, Alliance écologiste indépendante, Parti animaliste, etc.), qui ont tous fait moins de 3 % et souvent beaucoup moins, seul l’écologiste parisien (2e circonscription) Gilles Seignan (T 88) s’est approché du seuil des 5 % (4,72 %), synonyme de remboursement des frais engagés : « Si ces élections sont pour moi une semi-satisfaction locale, elles m’apparaissent cependant comme une catastrophe globale. Les pleins pouvoirs à un quasi-inconnu, qui n’a jamais eu le moindre mandat politique et dont on ne sait rien de sa façon d’exercer l’autorité, et à une assemblée qui va commencer par autoriser le président à ne pas la consulter, ainsi que la normalisation de l’état d’exception, sont pour nous d’absolus repoussoirs ! »
Le syndrome du chien, voilà à quoi lui fait penser l’attitude d’une majorité de Français, qui ont décidé de conforter la victoire d’Emmanuel Macron en considérant qu’il n’y avait plus lieu de débattre : «
Sur la table d’opération, le chien tourne la tête, afin de ne pas croiser le regard du vétérinaire, qu’il croit susceptible de le maltraiter. De la même façon, sur les marchés où je tracte depuis plus de dix ans, les gens évitaient notre regard, pour ne pas avoir à engager le moindre échange contradictoire
! C’était plié.
»
•
LES CONFRÈRES À L’ASSEMBLÉE NATIONALE EN 2017
Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »
L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.
En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire
Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.
Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.
Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire