Et après ?

Prévention, crises sanitaires, antibiorésistance, numérique, protection de l’environnement, attentes sociétales, maillage vétérinaire, financiarisation de la profession, Brexit… sont autant de grands défis auxquels devra faire face le secteur de la santé animale. Si l’on en croit les intervenants à la traditionnelle conférence annuelle du Syndicat de l’industrie du médicament et réactif vétérinaires (SIMV), l’alignement des planètes est très favorable, puisqu’il n’y a pas que des problèmes, mais surtout des solutions. Pour la profession vétérinaire, il conviendra à l’avenir de miser (encore) sur la médecine préventive et de se préparer au bouleversement numérique, qui devrait inciter une médecine vétérinaire plus prédictive. Pour Patrick Dehaumont, directeur général de l’alimentation au sein du ministère de l’Agriculture, il ne s’agira pas seulement de parler prévention et surveillance, mais aussi de poser des actes concrets, comme encourager les laboratoires à diversifier les vaccins et à en assurer la disponibilité. Jacques Guérin, président du Conseil national de l’Ordre des vétérinaires, s’interroge, lui, sur la capacité des structures vétérinaires à digérer toute cette révolution numérique et à faire face à la problématique de la financiarisation. Du côté de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), qui réclame plus de transparence sur le prix des médicaments vétérinaires, la prévention tient aussi une place primordiale dans le binôme vétérinaire-éleveur. Sans oublier les enjeux européens, comme la réforme de la réglementation sur les médicaments vétérinaires ou encore le Brexit, qui est perçu comme une opportunité pour la France de tenir une position plus influente en accueillant le futur siège de l’Agence européenne des médicaments (EMA). Voilà, en quelques mots, autant d’interrogations et de voies possibles à explorer pour concevoir la santé animale de demain. ●

Lire pages 10 et 11 de ce numéro.