Surveillance clinique du virus de Schmallenberg pour la saison 2017-2018

La plateforme nationale d’épidémiosurveillance renouvelle le dispositif de surveillance des formes congénitales du virus de Schmallenberg (SBV) entre septembre 2017 et août 2018. Ce dispositif repose depuis 2015 sur un réseau de vétérinaires sentinelles, un par ancienne région administrative, qui signalent les cas de malformations congénitales constatées dans leurs clientèles. Aux données fournies par ce réseau s’ajoutent des informations issues d’autres sources (vétérinaires non sentinelles, groupements de défense sanitaire, etc.), collectées de façon moins formelle.

La surveillance concerne uniquement les formes congénitales de la maladie. Un foyer clinique est défini comme un élevage où au moins un individu est né avec des malformations caractéristiques, à savoir de l’arthrogrypose (déformation ou blocage d’articulations sur un ou plusieurs membres) ; une malformation de la colonne vertébrale (scoliose, cyphose) ; une anomalie du port de la tête (torticolis) ; une brachygnathie ou de l’hydrocéphalie. La confirmation biologique (virologie ou sérologie sur le nouveau-né) n’est pas obligatoire, d’autant qu’elle est effectuée aux frais de l’éleveur, alors que les visites des vétérinaires sanitaires entrent dans le cadre de la surveillance de la brucellose et sont prises en charge par l’État.

Augmentation des cas depuis 2016

Entre début septembre 2016 et fin juin 2017, des foyers cliniques attribués au virus de Schmallenberg ont été identifiés dans 20 anciennes régions métropolitaines sur 22, trahissant une augmentation des cas cliniques par rapport à l’année précédente. Quarante et un foyers ont été décrits par le réseau de sentinelles, et 136 hors du réseau. Les ovins sont davantage atteints que les bovins (107 élevages versus 64) ou les caprins (six foyers). Le Limousin, la région Poitou-Charentes et les Pays de la Loire ont signalé plus de 20 foyers chacun, et huit à 12 cas sont signalés en Bretagne, Midi-Pyrénées, Centre, Bourgogne, Aquitaine et Haute-Normandie. Fin juin 2017, l’Île-de-France et l’Alsace ne possédaient pas de vétérinaire sentinelle vis-à-vis du SBV. Au cours de la saison de surveillance 2015-2016, le réseau sentinelle avait décrit 13 foyers (six ovins, six bovins et un caprin) répartis dans sept régions, et six régions n’avaient pas signalé de foyers via le réseau ou d’autres voies.
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