Une poudre contre le trafic d’ivoire

Chaque année, près de 20 000 éléphants sont braconnés pour leur ivoire, rappelle Céline Sissler-Bienvenu, directrice France et Afrique francophone de l’Ifaw¹. Pour contribuer à la lutte contre cette menace, l’organisation non gouvernementale (ONG) a remis, le 6 juillet dernier, au lieutenant-colonel Le Gallo, commandant en second de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp), et à l’agent Jérôme Legrand, représentant l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), un nouveau modèle de kit de relève d’empreintes digitales².

Une poudre très fine

Ce dispositif a été élaboré en 2016 par le Metropolitan Police Service et le King’s College de Londres, après deux ans de recherche. Auparavant, la nature poreuse des défenses d’éléphant ne facilitait pas la détection des empreintes et donc l’identification des trafiquants. Cela est désormais possible à travers l’usage d’une « super poudre », très fine et magnétique. « Il est possible de prélever toutes les empreintes, celles des trafiquants qui ont coupé les défenses comme celles des individus qui les ont emballées ou transportées, explique David Cowdrey, responsable des campagnes d’Ifaw au Royaume-Uni.

L’Europe constitue un espace de transit entre l’Afrique et l’Asie. « Nous sommes confrontés à un trafic provenant d’Afrique et qui passe par l’Europe », indique Christophe Le Gallo. En France, sur les 12 derniers mois, 20 procédures sur des ventes illégales d’ivoire ont été menées.
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¹ International Fund for Animal Welfare, le Fonds international pour la protection des animaux.

² g.ifaw.org/2wXuOJk.