Des problèmes, mais aussi vos solutions

Ces ateliers ont été très fructueux ! » Jean-Pierre Orand, directeur de l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV), s’est félicité du dialogue qui s’est instauré entre les acteurs présents lors de la 1^re édition de ce rendez-vous, le 21 septembre à Fougères (Ille-et-Vilaine). Un site internet plus alimenté, des offres d’emploi à pourvoir, une journée d’actualité de l’ANMV tous les 18 mois¹, une meilleure communication avec les écoles vétérinaires, tels sont les défis que l’agence souhaite relever à court terme. Dans cette dynamique, les participants ont mis la main à la pâte lors de trois ateliers portant sur des thèmes d’actualité : les ruptures de stock, le résumé des caractéristiques du produit (RCP) et les attentes vis-à-vis de l’agence.

Plus de transparence sur les ruptures

L’atelier sur les ruptures de stock a rencontré un vif succès auprès des vétérinaires, des industriels ou encore des éleveurs, confrontés à l’augmentation des ruptures d’approvisionnement, principalement en vaccins (majoritairement volaille), en antibiotiques, mais aussi de certains médicaments. Pour anticiper ces situations autant que possible, l’ANMV a déjà mis en place, à destination des industriels, une fiche de déclaration des ruptures afin d’en informer les praticiens. En quête d’efficacité, l’agence recherche le juste milieu pour répondre aux demandes des uns et des autres, tout en évitant les effets de stockage. Dans un avenir proche, les communications de l’ANMV pourraient se faire au moyen d’une liste de médicaments prioritaires (les vaccins, par exemple). L’atelier “Ruptures des médicaments vétérinaires”, proposé lors de cette journée, a été l’occasion pour les participants de partager leurs expériences et leurs idées.

Les solutions à retenir : pour une meilleure gestion des ruptures de stock, les participants retiennent la nécessité d’une diffusion des informations via le site internet de l’ANMV, la création d’une liste de produits stratégiques pour lesquels l’agence pourrait anticiper les alternatives possibles, la mise en place d’une charte de bonnes pratiques afin de gérer les ruptures et d’éviter les effets de stockage.

Comment lire un RCP ?

Comment est rédigé un RCP ? Comment le lire et le comprendre ? Le second atelier, sur le RCP, s’inscrivait davantage dans une démarche pédagogique. L’objectif de l’ANMV était de recenser les difficultés rencontrées avec ces documents à travers trois thèmes : la pharmacovigilance, les temps d’attente et l’environnement.

Les solutions à retenir : les vétérinaires et les éleveurs souhaitent que les notices soient plus lisibles et compréhensibles. L’agence n’exclut pas l’idée de retravailler les modalités de rédaction des RCP en intégrant notamment des pictogrammes ou des symboles, afin d’en faciliter la lecture. Lors de changement des temps d’attente, une meilleure communication devrait être faite auprès des utilisateurs, des vétérinaires et des éleveurs. Concernant les vaccins, l’accès aux rapports publics d’évaluation pourrait être facilité en améliorant la lisibilité des informations disponibles sur le site internet de l’ANMV. Par ailleurs, la nécessité d’une information plus globale sur le retour d’évaluation des cas notifiés d’effets indésirables a été mise en avant.

« Vos attentes, nos défis »

Le dernier atelier, plus général, portait sur les attentes des acteurs du monde de la santé animale et les défis de l’agence. Plusieurs améliorations ont été proposées, telles que favoriser les démarches administratives, développer des partenariats publics/privés sur les nouvelles thérapies, le maintien des anciennes autorisations de mise sur le marché (AMM) ou encore la transparence sur la problématique des produits frontières.
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¹ La prochaine édition devrait se tenir au 1^er semestre 2019et sera consacrée à la nouvelle réglementation européenne sur le médicament vétérinaire.